Magazine Culture
Note globale de la soirée : 4/5
Commentaire : Mercredi soir, le Nouveau Casino accueillait les québécois de Suuns. Devant un public composé de fans de la première heure et de jeunes convertis, le quatuor a réalisé une performance remarquable.
Les Suuns portent mal leur nom tant l’expérience qu’ils proposent évoque plus l’eau que le soleil.
En termes de perception, tout d’abord. Le son du synthé omniprésent et envahissant devient rapidement une base sur laquelle se posent les guitares et la basse. La sensation est comparable à celle ressentie par les vacanciers lorsqu’ils s’arrêtent au bord d’une rivière ou sur la côte : le son du courant et des vagues, d’abord assourdissant, devient très vite un murmure indispensable.
En termes de sensation ensuite. La construction des morceaux est généralement similaire : synthé en base de travail, basse et batteries en guise de métronomes, voix et guitares en électrons libres dans une progression permanente vers des sommets oniriques. On se trouve, lors de ces montées, dans la peau d’un surfeur attendant la bonne vague. Les multiples accélérations de rythmes et ajouts de sons donnent l’impression d’être celles sur lesquelles l’auditeur peut oublier ses sens. Mais c’est au moment où, sans prévenir, tout s’emballe, qu’il se sent porté vers une transe sans limite. C’est ainsi, en surfant un tube de guitare électrique de plusieurs minutes, que le public du Nouveau Casino terminera cette soirée enchanté.