Françoise SAGAN, La chamade, Julliard, Paris, 1965 (251 pages).
« Ils se disaient " je t'aime " dans le plaisir mais jamais autrement.L'insomnie appelle la légèreté du style. Dans ces conditions, on en vient presque à regretter l'endormissement. Le chat Ludo, lui, a déjà fermé les yeux.
...
Elle aimait Antoine mais elle tenait à Charles, Antoine faisait son bonheur et elle ne faisait pas le malheur de Charles. Estimant les deux, elle ne s'intéressait pas suffisamment à elle-même pour se mépriser de se partager. Son absence complète de suffisance la rendait féroce, bref, elle était heureuse. »