Soirée exotique-reggae aujourd'hui au Mont des Arts.
A 19h, c'est à Xaman Ek
d'ouvrir la soirée.
Le combo liégeois, constitué de 6 musiciens et une choriste, et dont le nom est tiré du Dieu de l'étoile polaire qui dans la civilisation maya guidait les
voyageurs au cours de leurs périples, vient de sortir un nouvel excellent album aux accents rock fusion funk-latino intitulé Somos Mundos.
Le band des frères Luis et Sergio Pincheira a déjà une longue expérience de la scène derrière lui et va nous offrir une heure de concert purement
jubilatoire. Dans la foule quelques "mordus" du groupe et pas mal de monde qui les découvre ce soir, mais chacun semble apprécier ces musiciens enthousiastes dont le seul but est d'accrocher un
sourire sur les visages des spectateurs.
Avec des titres comme "Llamame", "Guerrera Poblacion", "Borrachon" ," El mundo es de todos" ou "Universal Fiesta" tiré du premier album qui fut leur
hit mondial à Liège comme l'affirme avec humour Luis, Xaman Ek va mettre une solide ambiance sur la place et aura même droit à un rappel. Bénéficiant du soutien d'invités comme'
Alex Toucourt et Jim venus de Nancy spécialement pour l'événement, les musiciens de Xaman Ek originaires respectivement d'Equateur, de Pologne, de Sicile,
du Maroc, d'Algérie et du Chili atteignent leur but : bouger et faire bouger tout en distillant avec sincérité un message de tolérance, d'ouverture d'esprit et d'espoir.
Incontestablement la bonne surprise du jour. J'ai acheté leur album, c'est tout dire.
Une bonne heure plus tard sur la place des Palais Jamie Cullum attire la grosse foule.
Légèrement
hésitant avec sa voix lors du titre d'ouverture (mais ça s'arrangera ensuite) le natif de Rochford dans l'Essex, fidèle à son image offrira une prestation sans surprise mais hyper
professionnelle. Bondissant d'un coin à l'autre de la scène, martyrisant son piano sur un titre, le caressant sur un autre, l'escaladant sur un troisième, Jamie démontre une fois encore que la
scène ça le connaît. Accompagné par un band de 5 musiciens, parmi lesquels son frère, il se fendra aussi de quelques covers comme "Come Together" des Beatles ou "Seven Nations Army "des White
Stripes dans une version bien éloignée de l'original.
Du bon boulot.
Après 45 minutes de show, je laisse Jamie à son public, et je me redirige vers le Mont des Arts pour assister à la prestation de Danakil pour lequel un public nombreux a fait le déplacement.
Avouons le, à part la reprise étonnante du "Non, Je ne regrette rien" de Piaf à la sauce reggae je ne connais quasi rien du répertoire du groupe de reggae-roots français originaire de
la région parisienne.
Démarrant son concert sur les chapeaux de roue avec des titres comme "Quitter Paname" proposé en second morceau, le groupe va rapidement se retrouver en territoire conquis, et s'avérer être une
véritable machine à danser.
Les 11 musiciens sont excellents et s'il faut chercher un bémol dans la prestation du groupe c'est peut-être au niveau des paroles et dans l'attitude de son leader qui a tendance à multiplier les
messages revendicateurs souvent racoleurs et donneurs de leçons qui sur la longueur peuvent devenir agaçants.
Que Bob Marley se permette de s'engager sur la cause jamaïcaine était légitime, mais c'était l'immense Bob Marley, chef de file d'un peuple et d'un courant musical.
Bref un bon concert somme toute, qui a dû ravir les fans mais qui personnellement ne m'a pas emballé outre mesure.
JPROCK