La situation actuelle doit beaucoup au déni de réalité des politiques, qui refusent de voir la faillite de l’Etat-providence selon Alain Dumait dans le Cri du contribuable.
La chancelière Angela Merkel avait pourtant déclaré vouloir «assurer la confiance des marchés par des actes»…
Force est donc de constater qu’à la fois les gouvernements de tous les pays surendettés ont besoin chaque jour des marchés, pour se refinancer, et qu’en même temps ils restent sourds à leurs exigences, faisant semblant de ne pas entendre leur message.
On est en présence d’un dramatique déni de réalité. Bien incapables de présenter des plans crédibles de remboursement de leurs montagnes de dettes, les dirigeants des Etats concernés font diversion avec des propositions aussi ineptes les unes que les autres :
- la taxation des transactions financières en Europe continentale serait pain béni pour les places de Londres, New-York, Singapour et Shanghai et se traduirait immédiatement par le déclin de toutes celles qui seraient seules concernées par cette pillule anti-concurrence…
- l’harmonisation (apparente) de l’impôt sur les sociétés françaises et allemandes est dérisoire au regard d’un impossible gouvernement économique européen, d’ailleurs absolument pas souhaitable…
- Quant à l’adoption d’une «règle d’or» budgétaire par tous les pays de la zone euro, elle ressemble de plus en plus à un serment d’ivrogne !…
Pourquoi tourner autour du pot ?
N’en déplaise aux faux économistes stipendiés, le soutien de l’activité économique par les déficits – qui, en s’accumulant deviennent des dettes – est et à toujours été une hérésie, un mensonge !
Ils agissent comme des poisons. L’issue ne peut être que fatale. En attendant, nous entrons en récession.
C’est à ce moment précis qu’acculés les politiciens ressortent leurs propositions obsessionnelles d’augmentation des impôts. en commençant bien sur par les «riches». Ce qui est le meilleur moyen d’accélérer la récession…
La situation est-elle encore maîtrisable ? Il est à craindre que non…
Tous les plans de soutien financés avec de l’argent emprunté ont été des catastrophes. Comme prévu… Quand on pouvait encore redresser les comptes publics, on a fait le choix de les laisser filer. Pour «ne pas casser la reprise». On a vu le résultat, également prévu et annoncé…
Il fallait «sauver les banques», qui, en contrepartie bourraient leur bilan de bons et d’obligations d’Etats, pendant qu’elles coupaient les robinets des crédits aux entreprises. Résultat, parfaitement prévisible (mais qui avait échappé aux «stress-tests»…) : la valeur boursière de tous ces fleurons tendent aujourd’hui vers zéro…
En route vers la récession.
Nous vivons, en direct, l’effondrement de l’Etat-providence. Avec tous les dangers qui peuvent résulter des situations de chaos…
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