Difficile période que celle que nous vivons pour le commerçant helvète.
Le voici obligé de rabattre ses prix pour conserver de la compétitivité.
L’occasion de relever que, pour une baisse de l’euro considérable, les grands distributeurs baissent quelques centaines de prix de 10 % environ, en forme de publicité tapageuse et aguichante.
Cela étant, cette tension monétaire permet au « bon » consommateur de mesurer le nombre de décennies durant lesquelles il s’est fait plumer.
Les prix en Helvétie ne sont pas adaptés au marché global mais à la tronche du consommateur à « gros pouvoir d’achat ». Il convient donc de les resserrer et de diminuer des marges totalement gargantuesques.
Pensez au prix des voitures ou des appareils électro-ménagers, vendus deux fois plus cher (effet taux de change déduit) en Suisse que dans l’UE. La vraie raison: le consommateur helvète est un crétin qui croit normal de payer plus cher pour des motifs fumeux.
A lui maintenant de veiller à ne plus se faire escroquer dans le futur. C’est terrible le poids d’un boycott, puisque même la menace d’une telle action a des effets rapides quand elle est prise au sérieux par le vendeur.
Enfin, au sujet des exportateurs, certes leurs coûts sont exprimés en CHF. Mais ils sont de véritables benêts s’ils n’assurent pas leur risque de change par des opérations à terme, ce qui ne coûte franchement pas cher et permet de neutraliser à au moins 85 % les fluctuations monétaires.