En attaquant le 22 juin 1941, l’URSS, les troupes allemandes se dirigent droit sur la forteresse de Brest-Litovsk, point stratégique de la Biélorussie. Pendant des jours et des jours ,3 500 hommes vont résister à 17 000 soldats nazis… Un affrontement titanesque que Alexander Kott réussit à filmer tel un reporter de guerre, toujours au plus près de l’action, des hommes et de leurs émotions.
Mais avec la perspective constante d’une vision générale du champ de bataille, chaque scène de combat disséquant la stratégie des envahisseurs, et de leurs assiégés. Ce point de vue collectif s’inscrit intelligemment dans le quotidien et les apartés de la forteresse, où les actes de bravoure et de résistance, succèdent aux instants de peur et de découragement.
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Au film d’aventure succède alors un véritable film de guerre ; son approche documentaire réussit à se fondre dans une vérité historique, très proche de la réalité, me semble-t-il, même si l’aspect patriotique, cher aux soviétiques n’est pas à écarter. Au milieu des gestes héroïques de tous les résistants, c’est un gamin d’une dizaine d’années, pupille et musicien dans la fanfare qui l’incarne le mieux. Cette bataille le propulse violemment dans un monde qui le faisait jusqu’alors patienter, et qu’il découvre au fur et à mesure que les défenses de la forteresse cèdent.
Il est le fil rouge de cette épopée, encore une bonne idée du scénario, liée à une réalisation de belle ampleur.Dans les décors naturels de la forteresse, des milliers de figurants entourent une pléiade de très bons acteurs.
Parmi les plus grands films de guerre de cette époque (dans le genre du « Stalingrad » de Jean-Jacques Annaud) « Battle for honor » se hisse tout en haut de l’affiche. Instructif et captivant !
Le bonus
Making of
Situé dans le contexte historique de l’époque, avec visite d’Hitler sur les ruines, et micro trottoir éloquent sur l’ignorance de ce fait d’armes de la part de la jeunesse russe, ce making of, nous dévoile les essais des comédiens, les préparations des scènes, des scènes de tournage dont l’une, sur un affrontement corps à corps qui a nécessité trois jours, les effets spéciaux, fabuleux, ou bien encore le travail de réalisation d’après un story board très précis.
Il va bientôt délaisser son instrument, pour un pistolet...
A chaque intervention, on devine le souffle patriotique qui anime l’équipe. « Nous avons cherché à comprendre l’esprit de l’époque. (…) afin d’honorer la mémoire de nos héros et martyrs .Ce film apporte un sens idéologique à la construction d’un pays uni.C’est important alors que l’héroïsme des soldats de la seconde guerre mondiale a été oublié,dans le but de diviser les peuples de l’ex Union Soviétique. »
Le film a été tourné sur place, et une projection a eu lieu en plein air, le 22 juin 2010, 69 ans, jour pour jour après l’invasion allemande.
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