Pizzaiolo Et Mozzarel

Genre : et oune pizza moisie ! Ma qué !

Année : 1985

Durée : 85 minutes de régurgitation

L'histoire :

Carlo Monte, pizzaïolo soi-disant bogosse dans le Sud (ben ouais, pas à Cherbourg...), est contacté par des barbouzes qui remarquent sa parfaite ressemblance avec le Président-Général Gonzales Y Ramirez (au pays des merguez, ah non, c'était Rodriguez!), président à vie du Malaguénia (on dirait une chanson mexicaine...). Censé remplacer le dictateur en visite privée en France et annoncer son abdication en faveur des insurgés, il les fait arrêter et instaure la démocratie. Quant au tyran déchu, il se retrouve aux commandes de la paillote de Carlo qui se brunit peu à peu...et c'est pas à cause du soleil.

La critique de Leslie Barsonsec :

"Pizzaiolo, pizzaiolo...bella bella pizza ! Si tou aimes l'amour, c'est comme la pizza..." (version approximative).
Dès le générique (et cette affiche), on est dans le bain. Ici on est prié de laisser son cerveau au vestiaire ! Malheureusement cet abruti d'Aldo avait mal compris, et il y a aussi laissé sa fierté (enfin ce qu'il en restait), son talent (idem) et sa crédibilité (re-idem). Et puis merde, je ne peux pas resister à l'envie de vous gâter mes cocos ! Voici le générique rempli de tronches de cakes aux olives, de bonnes grosses petasses tombées du camion "Max Pécas, déboucheur de canalisations", de Marthe Villalonga et Sidney qui dansent comme des ravers shootés à la Suze...
Enjoy ! Notez le logo "TF6" en haut à droite, ça en dit long sur le niveau du truc !

Des Maccione chiasseux, on en connait un paquet... Aldo est au cinéma comique ce que Florent Pagny est à Jacques Brel : oune grossa merda !
Ici, il réussit l'exploit inattendu de se surpasser. Casting de rêve : Gion à la réalisation (quel dommage, à une lettre près dans l'alphabet...), Marthe Villalonga ("bah alors ma Maguy???"), et surtout l'icône des rebelz des eighties, Sidney Duteil, le clone imparfait d'Yves Duteil ! Quoi ? Vous ne vous souvenez pas ?

Allez petit cours de rattrapage : "H.I.P ! H.O.P ! Bonjour les frères et les soeurs, tu vas voir qu'à Bezons, il y'a de bons breakers !
Et voici Ali qui fait la toupie ! Et Chimene qui fait la chaîne ! Bientôt j'me ferai jarreter d'TF1, putain c'est trop la haine !"
Toujours pas ? Bon pas besoin d'en dire plus !

Wolinski, en bon gros pervers absolu, signe le "dialogue" de cette chose... Entre Marthe Villalonga qui est aussi crédible en mère italienne (cet accent, purée de sa race!!!) que Carla Bruni en chanteuse, Sidney qui est le demi-frère inutile d'Aldo la Classe (l'émission hein ? pas la classe tout court...), c'est tout bonnement pestilentiel ! Les blagues sur Sidney fusent comme les perles après un bon vieux cassoulet toulousain (un exemple : "Mamma ! Tou aurais pas pu faire Paris-Copenhague plutôt qué lé Paris-Dakar ?", olééééé!)

En bon blockbuster à la gloire d'Aldo, il est affublé d'une répoutation dé tombeur... Il sé traine oune trumeau dé compét', mais il mate des miches à longueur dé journée avant dé les enfourner, maqué !
Bref entre gags merdiques et quiproquos vaseux, le film se traîne... Mais Wolinski avait une idée...

"Et pourquoi Aldo ne ferait pas un pamphlet politique ?" Ben oui tiens ! Pourquoi ? Alors le film dèja mal barré se vautre dans la confusion (de l'Elephant ? désolé...) lorsqu'Aldo doit remplacer un dictateur pour un complot...
C'était dèja naze quand Aldo n'avait qu'un rôle, alors deux... Aucun rythme, aucune bonne blague (ça vous fait rire vous, le facho qui donne des cours d'aérobic en rose bonbon avec une casquette SS sur la tête ?).
Une main dans l'falzar, l'autre sur le cul des grognasses, Aldo se traîne aussi poussivement que Demis Roussos en train de culbuter Miss Grèce !

Et le dictateur khadafien en diable est désolant (tantouze à mort, des gardes du corps féminins habillées en panthère...).
Non seulement il n'y aucune bonne idée, mais en plus ils font exprès de ne pas le masquer !

Tout juste bon à satisfaire un public de trisomiques lobotomisés...

Note : 00000000000!!!!!
Note nanardeuse: 18/20