INTERVIEW CONNAN MOCKASIN
(entretien réalisé avec Voluume.fr)
Depuis sa sortie, Forever Dolphin Love est acclamé un peu partout. Que penses-tu de ces retours ?
C’est surprenant ! Je n’avais aucune attente lorsque j’ai composé l’album. En fait, je l’ai fait à la demande de ma mère parce que sinon, j’étais inactif. J’avais quelques instruments à la maison, chez mes parents, sur lesquels j’ai donc commencé à travailler. Je n’avais aucun label, aucune pression, personne pour m’écouter. Du coup, c’était facile, je pouvais juste m’amuser et expérimenter.
Comment, depuis le fin fond de la Nouvelle-Zélande as tu rencontré un pareil succès ?
Je n’ai rien fait de spécial. Je pense que cela tient surtout du fait que lorsque Erol Alkan a entendu ma musique, il a tout de suite voulu me produire. En ce qui me concerne, il m’importe avant tout de pouvoir composer enfin un deuxième album !
Est-ce que ta musique a évolué depuis que tu as fait Forever Dolphin Love, il y a deux ans ?
Oui. Je suis un peu lassé. J’ai déjà des idées pour la suite et j’espère pouvoir les concrétiser bientôt. Pour cela, il faut que je retourne chez mes parents en Nouvelle-Zélande. Par contre, il est possible que l’enregistrement se fasse à Londres cette fois-ci.
Est-ce que tes side-projects vont interférer dans la réalisation de ton album à venir ?
J’aimerais finir cela tant que je suis encore en Europe. Avec Sam (Eastgate, ndlr) on devrait avoir terminé d’ici la fin de l’été.
Comment ton style et celui de Late of the Pier se combinent-ils ?
Je ne m’associe pas spécifiquement à LOTP. Mais Sam et moi, on s’entend vraiment bien. On apprécie le même style de musique et il se trouve qu’on a aussi les mêmes idées.
Vous allez tourner ensemble ?
Oui, probablement. Peut-être quelque dates avant que je m’attelle à mon propre album.
Et ça va sonner comment ?
On nous a déjà comparé à une espèce de "Star Wars Band". Vous savez (il entonne un truc qui ressemble à peu près à ça, ndlr)
Apparemment, tu t’inspires plutôt d’artistes européens et américains. Est-ce que la Nouvelle-Zélande est aussi une source pour toi ?
Non. Cela fait plus de 5ans que j’habite à Londres maintenant. Donc je pense que c'est plutôt l'Europe qui m’inspire, en effet. La Nouvelle-Zélande, c’est tout petit et coupé de tout.
Quand tu étais petit tu te sentais isolé ?
Non, parce que je n’avais jamais voyagé donc je ne savais pas que c’était différent ailleurs.
Dans ta musique il n’y a donc pas d’influence néo-zélandaise ?
Non. Je ne pense pas. Là-bas, le gros truc c’est la dub. Ils aiment le reggae et du mauvais hip hop aussi.
Tu y es quand même allé pour composer ton album. Est-ce plutôt la maison parentale qui a été déterminante?
Oui, peut-être. J’habitais dans une tente et j’enregistrais dans la maison pendant que mes parents travaillaient. La maison a des plafonds très hauts (quasi la hauteur de la scène du Nox, parait-il, ndlr), ce qui donne un très beau son. Elle est située dans un petit village, très tranquille, coupé du monde.
C’est ce dont tu as besoin pour créer ?
Je ne sais pas. Mais en tout cas, c’est bien, parce que tu es isolé donc tu n’as pas de pression et tu ne vas pas te mettre à copier d’autres trucs.
Est-ce que tu as également des influences graphiques ?
Non. Je me lasse juste très vite des choses.
Pourtant, tu dessines aussi.
Oui. Mais j’ai fait la pochette uniquement parce qu’Erol a insisté. Au départ, je n’osais pas vraiment montrer mes dessins.
Comment décrirais tu tes dessins ?
Je ne suis plus aussi patient qu’avant. Donc ce sont des dessins rapides.
D’après les titres de tes chansons, on déduit que tu aimes beaucoup les animaux.
Non, pas vraiment. Je ne pensais à rien en particulier du coup ces noms sont arrivés un peu par hasard.
Tu n’es pas passionné de dauphins alors ?
Non. Mais une fois, j’ai nagé avec des dauphins.
Notre fanzine s’appelle TEA, est-ce que tu aimes le thé ?
J’adore !
C’est pour ça que tu habites à Londres ?
Peut-être. Mais il y a aussi du bon thé en Nouvelle-Zélande.