- Le synopsis (Tome 2) :
Le destin de trois royaumes ne tient plus qu'à un fil lorsqu'un jeune guerrier se lance dans une quête éperdue pour lever la terrible malédiction qui pèse sur lui. Le général Wyl Thirsk de Morgravia a vu son meilleur ami se faire décapiter, sa sœur torturée et l'homme qui l'a élevé envoyé à une mort certaine - tout ça par la faute de son souverain, le sinistre et cruel Celimus. Et voici que ce roi haïssable vient de jeter son dévolu sur Briavel - le royaume voisin dont la jeune et jolie reine Valentyna paraît condamnée à une alliance politique que son cœur refuse. Pour sauver celle qu'il aime de ce piège mortel, Wyl n'a plus d'autre choix que... trahir et se battre. Mais le destin est retors et Wyl va être emporté bien loin des machinations diaboliques de l'odieux Celimus. Comme la guerre menace aux frontières Nord où le roi des Barbares ourdit ses complots contre le Sud, Wyl doit absolument trouver celui par qui lui est venu le don - et enfin maîtriser ce maléfice qui a plongé sa vie dans le chaos et menace de détruire les trois royaumes.
- Le synopsis (Tome 3) :
Pris par le temps qui s'enfuit, prisonnier d'un corps dont la seule vue le met au supplice, Wyl Thirsk voit se réaliser tous ses cauchemars - jusqu'au mariage de la femme qu'il adore, la reine Valentyna de Briavel, avec celui qu'il hait entre tous, l'ignoble roi Celimus. Pour se délivrer du sortilège du Dernier souffle, Wyl doit devenir roi de Morgravia. Malheureusement, le chaos engendré par le Don de la sorcière Myrren plonge Wyl au cœur d'un tourbillon de combats sans fin auquel il n'est pas sûr de survivre. Mais le veut-il seulement ? Car pour sauver Valentyna, il est prêt à tous les sacrifices - même celui de sa vie.
- Mes impressions :
Ces deux tomes sont du même acabit que le premier : un concept original, une écriture entraînante, des rebondissements à gogo... Malgré quelques bémols, on prend plaisir à la lecture et on a du mal à refermer le livre avant de l'avoir terminé.
Concernant les moins de cette trilogie, on retrouve le côté manichéen des personnages que j'avais déjà évoqué dans ma chronique du premier tome. Celimus notamment tourne un peu à la caricature du méchant garçon qui extériorise le manque d'amour de la part de son père pendant son enfance en sabotant tout son travail, et en tuant tout ce qui bouge (et qui touche de près ou de loin à son rival Wyl Thirsk) dans une cascade de cruauté.
J'ai aussi trouvé que beaucoup de personnes acceptaient la magie et l'histoire extraordinaire de Wyl en quelques minutes, voire étaient prêts à donner leur vie et à se sacrifier pour le protéger alors qu'ils le connaissent à peine. En se basant sur la réputation des Thirsk et leur appartenance à la légion, pourquoi pas, mais en se basant sur un récit capillotracté que même un soûlard aurait du mal à gober, c'est un peu poussé. Donc un aspect cliché dans le caractère des personnages qu'on peut regretter (ce qui ne m'a pas empêché d'en apprécier certains, notamment Aremys). Cette impression tient aussi au fait que Koreldy entrait beaucoup moins dans ce schéma (et que c'était mon personnage préféré) : il m'a beaucoup manqué dans ces deux tomes.
J'ai aussi été déçue de cet espèce de "Deus Ex Machina" qui permet à l'auteure de démêler tous les nœuds de l'histoire sur la fin. J'aurai aimé que le seul élément magique de l'histoire reste le Dernier Souffle, et éventuellement l'intelligence de Filou, ou encore la puissance mystérieuse du Thicket (sans qu'elle ne soit impliquée dans les affaires des hommes) et la magie noire du barshi (Rashlyn). En fait, j'ai été déçue à partir du moment où on apprend un certain nombre de révélations sur Fynch et Elysius. Du coup, je n'ai pas été émue par certains passages qui ont suivi, j'ai trouvé ça trop.
A cause de ça, la fin m'a paru trop facile (et d'ailleurs je n'ai pas bien saisi un des éléments central de cette fin, qui m'a paru un peu bancal... Il faudrait que j'en parle avec quelqu'un qui a lu la trilogie). Et malgré les nombreuses morts qui parsèment le récit, c'est quand même trop une fin en happy end. Franchement, comment Wyl peut ne pas devenir fou avec tout ce qui lui arrive ? D'autres auteurs comme par exemple Robin Hobb (oui, je la ramène encore avec Robin!!) auraient rendu ça plus crédible en montrant les cicatrices laissées par les événements dans le cœur et l'esprit des personnages... Enfin bon, ne comparons pas ce qui n'est pas comparable !
- Ce qu'il faut retenir :
Une trilogie rafraichissante qui se lit vite et bien. L'idée du Don est originale et amène des situations intéressantes, d'autant plus que l'écriture est particulièrement entraînante et que l'histoire est pleine de rebondissements et de retournements de situations ! Dommage que l'auteure n'ai pas réussi à se détacher d'une vision trop manichéenne / caricaturale des personnages, et qu'elle ait cédé à la tentation d'un élément magique douteux venant arranger toute l'histoire et clôturer le récit sur un happy end qui m'a laissé un petit goût de déception.
- Ma Note : 4/5