Tu liras ci-dessous un texte fort à propos de Gérard Charollois, président de CV&N.
"Quelques dizaines de milliers de chasseurs d'oiseaux d'eau reprennent, en cette mi-août, la guerre sans honneur qu'ils mènent de jour et de nuit contres l'avifaune aquatique.
Ailleurs, d'autres gros fusils traquent le cochonglier, chaque dimanche, et ce d'août à février au nom d'une régulation de déséquilibres que la seule chasse crée.
Une presse formatée et paresseuse recopie la lourde propagande d'un lobby qui tient l'Etat, dicte une loi pro-chasse par an à un parlement faisant preuve d'une irresponsabilité lamentable lorsqu'il délibère et délire sur le loisir de mort.
La voix des opposants est bâillonnée, l'impartialité des pouvoirs publics bafouée, la liberté de la presse compromise par le défaut de pluralisme des opinions mais il se trouve des esprits pusillanimes pour ne pas s'insurger devant cette mainmise d'un groupe de pressions sur l'espace rural, sur la faune, sur le personnel politique, sur l'information et bien sûr, tentant d'infiltrer l’école...
Lutter contre la chasse, c'est souhaiter instaurer avec la nature un rapport de bienveillance et de protection, avec l'animal un lien autre que celui du fusil, mais, en France, c'est aussi lutter pour la démocratie et la liberté d'opinion, de mode de vie, pour le retour à un Etat impartial, à une recherche scientifique indépendante de l'argent d'un lobby.
Quand les habitants des campagnes hostiles par choix de conscience à la chasse pourront-ils jouir de dimanches sans l'omniprésence des chasseurs?
Quand le grand tétras, espèce quasi-disparue pourra-t-il bénéficier d'une protection?
Quand les étangs, estuaires et marais cesseront-ils d'être les cimetières des oiseaux d'eau d'Europe?
Quand le législateur français cessera-t-il de se contorsionner devant un lobby rétrograde?
La question n'est pas de savoir si la chasse, mort loisir, sera ou non abolie, mais quand cela adviendra enfin.
Cette année, en ce pays, le nombre des chasseurs devrait tomber sous la barre du million, marquant l'éloignement de la jeunesse d'un loisir cruel et anachronique, d'un loisir condamné par les avancées de la conscience, d'une part, de la nécessité de respecter la nature malade de l'homme, d'autre part, du caractère d'être sensible de l'animal.
Ce que révèle l'absence de réaction des esprits non-chasseurs face à l'emprise d'un lobby puissant mais ultra-minoritaire sur la société française est l'extrême lâcheté de trop de démocrates soucieux de prudence et de conformisme bêlant.
Qu'il est loin, l'esprit de Résistance !"