Pour Conan, le légendaire guerrier cimmérien, ce qui avait commencé comme une vengeance personnelle se mue en combat épique pour sauver Hyboria d'une puissance maléfique surnaturelle. Face à ses ennemis, aux terrifiantes créatures et aux épreuves d'exception qui l'attendent, Conan va peu à peu comprendre qu'il est l'ultime espoir d'un peuple...
Conan The barbarian (2011, 2h), film américain réalisé par Marcus Nispel, avec Jason Momoa, Stephen Lang, Rachel Nichols…
« Qui veut de la baston ? Vous madame ? Du scénario avec ? Vous n’y pensez pas quand même !
Voilà, en quelques lignes, comment on pourrait résumer cette nouvelle adaptation de la fresque d’Howard, culte pour un certain taulier de ce blog, presque trente ans après Schwarzenegger. Même s’il avait le mérite d’exister, on ne pouvait pas vraiment louer l’interprétation du gouverneur californien davantage présent en tant que Monsieur Univers qu’acteur. Ici, Marcus Nispel redonne un coût de jeune au barbare. L’adaptation profite des technologies et des goûts d’aujourd'hui en matière de film d’action. Pour autant, le rôle titre ressemble plus à un catcheur qui se veut acteur (comme un autre en son temps) qu’à un héros torturé. Les rôles principaux apparaissent bien lisses. Chacun répond aux codes du genre, sans apporter vraiment de subtilité ou de profondeur. Oh, certains seconds arrivent à apporter un peu de gaieté à tout ça. En revanche, même si on le voit relativement peu et bien qu’il ne participe pas vraiment à l’intrigue globale, saluons Ron Perlman, comme à son habitude, plutôt convaincant dans le rôle du gros bras paternel. Remarquez, je dis qu’il ne participe pas à l’intrigue, il est quand même le point de départ : les motivations de Conan ne sont-elles pas limitées (non, je n’ai pas dit que Conan était limité… pas à haute voix en tout cas) à sa vengeance ? A part celle-ci, que trouve-t-on ? Un méchant (lui aussi motivé par une histoire de vengeance d’ailleurs) qui veut contrôler un masque qui lui donnera la toute puissance, selon une vieille prophétie, assisté par une fille blafarde. Ah, si : les femmes barbares connaissaient la recette de l’épilation efficace ! Pas un poil sous les bras, pas une goûte de sueur, même en plein carnage l’épée à la main. Non mais, femme combattante mais femme d’abord…
Bref, si on met le cynisme de côté, avouons que les paysages sont souvent superbes, les combats plutôt dynamiques et parfois bien aidés par la 3D quand même (même si on s’en serait passé, cette fois encore). Ce Conan est plus moderne et de ce point de vue vaut bien les autres films pop corn. Certes. Mais il lui manque quand même ce souffle épique, suggéré ci et là, qui le ferait basculer dans une autre envergure.
note :
Les Murmures.