Venise, de nos jours. Francis (André Dussolier), auteur de romans policiers, cherche à s’établir dans la Cité des Doges pour écrire son prochain livre. À son arrivée, il rencontre Judith (Carole Bouquet), une agente immobilière charmante qui lui propose d’emménager dans une maison isolée sur l’île de Sant’Erasmo. Francis prend les devants, séduit ouvertement Judith qui accepte de s’installer avec le romancier. Quelques mois plus tard, le temps d’une saison, sa fille Alice (Mélanie Thierry) débarque dans la lagune vénitienne pour passer des vacances auprès de son père. À peine arrivée, Alice disparaît brusquement, sans laisser aucune trace. Francis s’inquiète, angoisse et imagine le pire d’autant plus qu’il ne parvient pas à écrire la moindre ligne de son nouveau roman.
Deux ans après La fille du RER, le réalisateur français retrouve à Venise ce qu’il sait faire de mieux : un scénario intriguant, cousu de situations alambiquées pour mieux mettre en avant la complexité (psychologique) de ses personnages. La mise en scène est originale, organisée comme un film à suspense et structurée selon le rythme des différentes saisons de l’année. Malgré une musique originale composée par Max Ritcher qui donne la mesure au long-métrage de Téchiné, Impardonnables finit par s’essouffler rapidement et se conclut de manière attendue. Le film doit sa rémission avant tout grâce au jeu de ses acteurs. Le duo formé par Carole Bouquet et André Dussolier réhausse un film plutôt bancal.
Sortie en salles le 17 août 2011