Après plusieurs semaines de vacances, j'ai rempli ma musette, de Rocamadour à Besançon en passant par Carcassonne. Impossible de sillonner les Corbières et le Minervois sans faire une halte dans la cité restaurée par Viollet-le-Duc. Ce cher Eugène n'avait sans doute pas le loisir de flâner dans les ruelles ombragées ni de déguster un repas à l'Auberge des Lices dans la Cité de Carcassonne. Elle offre une halte très agréable avec sa terrasse arboréée. Promesse tenue, et mention spéciale au cassoulet bien gratiné* et très savoureux et au dessert bienvenu : figues blanches rôties au four, crumble et glace à la fraise faite maison.
Ensuite, cap sur la Franche-Comté. Une fois les bagages posés chez beau-papa, c'est en feuilletant ses piles de magazines que j'ai découvert une toute nouvelle revue culinaire faite par et pour des amoureux de la gastronomie comtoise. Comtois en cuisine propose, quatre fois par an, des recettes et des reportages-produits. Les recettes s'organisent en sections autour d'un chef, d'une personnalité de la sphère gastronomique (comme l'éditrice Agnès Viénot ou Valérie, graphiste et auteure du blog bcommebon), d'un produit du terroir comtois. J'aime bien le concept de ce magazine qui déterre nos classiques comme les gaudes --farine de maïs torréfiée-- et ré-explore les incontournables, Comté en tête. Il est l'une de mes madeleines proustiennes, et j'en connais qui en ramènent plusieurs kilos et le congèlent. Verdict : le beau fromage à pâte pressée cuite supporte l'épreuve du grand froid sans perdre une miette de sa texture ni une molécule de ses arômes. Ma mère dégustait le Comté en tartine avec une lichette de confiture à la fraise. Je trouve cette association extra au petit-déjeuner, sur du pain complet avec un thé noir. Et moi d'emporter dans mon viatique ce parfum de Comté (terre et fromage).
Pour pallier à certains repas sans viande, j'aime bien le principe de la galette de céréales qui contente la grande que je suis et le petit qui me suis. Celle-ci est à base de quinoa et de fromage de chèvre issu de la production de Delphine Grelat**, je l'ai librement adaptée de la version proposée par Véronique Olivier dans Comtois en cuisine.
Galette de quinoa au fromage de chèvre***
120 g de quinoa
1 oeuf gros, bio
1 fromage de chèvre frais écrasé à la fourchette (250 g)
1 pincée de safran (à défaut, du curcuma pour la couleur)
50 g de maïzena
1 radis noir
sel, piment d'Espélette
ciboulette ciselée
un soupçon de mélange panch-phoran (piqûre de rappel chez Beena)
gros sel gris (cuisson)
huile d'olive (cuisson).
Faire cuire la quinoa une quinzaine de minutes à l'eau bouillante salée et l'égoutter.
Éplucher le radis noir, le râper avec une grille fine.
Mélanger quinoa + radis noir + oeuf + maïzena + fromage de chèvre + ciboulette. Assaisonner généreusement.
Dans une petite poële huilée, type poële à blini, disposer un peu du mélange aplati de façon à former une galette.
Laisser cuire quelques minutes de chaque côté.
Servir avec une salade verte au basilic et cranberries = ça fonctionne à merveille.
---Idée Menu---------------------------------------------------------------
Galette de quinoa au chèvre
Mijotée d'abricots à la pistache
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*Restaurant membre de l'Académie Universelle du Cassoulet, qui définit des règles strictes de sélection des produits pour la confection du cassoulet et norme sa préparation, dont un temps minimum de cuisson au four.
**Delphine Grelat. Bergerie de Bartherans, 1, Impasse des Noyers-25440 Bartherans.
***Comtois en cuisine, n° 3 mai-juin-juillet 2011, p. 82. Site ici.