- Le périmètre de l’Agglo n’intègre pas vraiment les communes de Lens et Icogne, communes avec lesquelles nous avons tissé des liens d’amitié particuliers depuis toujours, liens qui ont pris une tournure plus opérationnelle et politique dès les années 70, sous le régime de la Commission de coordination. Ces liens politiques se sont encore renforcés dès 2007, par la mise en place de l’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), qui réunit pour des buts communs très importants les six communes d’Icogne, Lens, Chermignon, Montana, Randogne, Mollens. Le périmètre de l’agglomération voulu par la Confédération s’éloigne donc notablement de l’espace fonctionnel et politique qui réunit nos six municipalités.
- La problématique des transports publics est traitée avec un certain manque de réalisme. En effet, notre territoire commun est vaste et son habitat relativement dispersé. Le trafic motorisé individuel est donc la solution trouvée par les habitants aux problèmes de mobilité inhérents à une zone proche des centres urbains de Sierre, Sion et surtout de la station de Crans-Montana. Or, force est de constater que les solutions proposées sont insatisfaisantes. Ni la topographie, ni l’éloignement, ni les conditions météorologiques ne permettent la mise en place de système de mobilité de type urbain.
- Les communes devraient se déterminer sur des questions liées à l’aménagement du territoire, notamment pour l’affectation des zones de réserves à bâtir, alors que les compétences dans ce domaine appartiennent aux assemblées primaires. Les conseils ne peuvent s’engager sur des décisions importantes, sans en référer à leurs assemblées primaires municipales. Tout engagement ne respectant pas cette voie démocratique serait voué à l’échec.
- Les réalités locales ne sont pas prises en considération, comme par exemple les problèmes liés à la mobilité douce pour les villages distants du funiculaire.
- La volonté de concentration urbaine en station et en ville pourrait mettre en péril l’attrait des villages des coteaux, qui perdraient leurs typicités, leur authenticité, voire même leur existence. Les conseils communaux ne souhaitent pas que nos villages deviennent des cités-dortoirs, sans âme ni vie sociale.
- qu’un véritable projet d’Agglo aurait dû intégrer les villes de Sierre et Sion;
- que, finalement, le rapport très critique venu de la Berne fédérale ne laisse que peu d’espoir au projet tel qu’il a été conçu.
Pour la forme, le retrait des communes de Crans-Montana du projet Agglo devra être confirmé par les exécutifs des communes membres de l’ACCM.