Madrid la républicaine, la rebelle. Madrid ose lever la tête
dans une Europe toute soumise au joug fasciste. Alors que les « démocraties » se couchent, le Frente popular lève le poing de la colère.
L’église espagnole se déchaîne contre la République avec tout
ce qu’il y a de plus réactionnaire et féodal. Le Pape et l’église accordent leur soutien à tout ce que l’Europe compte de criminels. Madrid et sa population civile bombardée
méthodiquement, systématiquement par les Junkers, les Messermitchs et les Fiats. Les bombes sont bénies par les pontifes qui glorifient ses actions criminelles. Ces cardinaux
et ces évêques faisant le salut fasciste devant des officiers en uniforme , représentants de la barbarie européenne. Les grandes messes avant les assauts de la soldatesque nazi et tout le décorum
d’apparat de la force brutale que vient à nouveau représenter l’ancien militant des jeunesses hitlériennes.
Bien avant, sur les places ils y érigeaient les
bûchers de l’inquisition, dans les sous sols les salles de torture. Dans leurs tribunaux sanguinolants et leurs controverses, ils avaient du mal à justifier le génocide
amérindien. Par intérêt ou soit afin de sauver leurs âmes ou de conversions forcées, ils portaient le fer dans la chair. Ils tuaient pour tuer et tuer encore, individuellement ou massivement, au
nom de Dieu, de sa bonté, de l’amour, de l’évangile et ils tuaient encore et encore.
Du sang des peuples, ce n’était jamais assez, en 1939 alors
qu’ils venaient de gagner la guerre, il n’y eut point de pardon. Au contraire, ils voulaient en finir jusqu’au dernier. L’église exige la vengeance la plus totale et tous ceux qui ne figurent pas
sur les registres de baptêmes sont dénoncés , ceux qui ne sont mariés par l’église les sont également, y compris les familles qui n’ont pas voulues d’obsèques religieuses. Les enfants des
prisonnières républicaines leurs sont arrachés et confiés à des familles catholiques et franquistes. De 1939 à 1945, dans le silence médiatique d’une Europe occupée, le franquisme tue avec
méthode et application. 250 exécutions quotidiennes à la « Carcel Modelo » de Barcelone, plus de 350 à Badajoz. Ils tuent également à Séville, Madrid, Salamanque , Tolède, Sarragosse,
Valence , Grenade, partout en Espagne la tuerie se poursuit . Il faut extirper la moindre parcelle d’athéisme , les bourreaux sont à l’ouvrage et les pelotons se succèdent. Les mitrailleuses
sont refroidies à coup de seaux d’eau.
Des années d’horreur après leur déclaration
de guerre au peuple espagnol dont ils ne reconnaissent ni la légitimité politique, ni la démocratie elective. Ils le disent et le crient « les chefs sont désignés par Dieu » et ils
intronisent Francisco Franco Bahamonde « Caudillo de Espana por la gracia de Dios ».
Le Pape est venu sur les lieux du crime exhorter les siens et toujours depuis des siècles ,
au nom de Dieu de la bonté et de l’amour de son prochain, comme le Primat d’Espagne en 36, avec les mêmes mots. Des uniformes, il y en a, ceux de la police, avec les mêmes matraques que celles
des fascistes et qui tapent sur les mêmes. Les médias français reprennent ce que disent les médias encore franquistes, comme sous Vichy. Ils parlent de 150, voire 250 manifestants laïques, alors
que sur place le chiffre de 15000 est annoncé. Il est curieux de constater que les informations officielles parlent de plusieurs milliers de policiers afin de contenir les manifestants et il n’y
aurait qu’une poignée de manifestants. Décidément Queipo de Llano fait des émules dans les médias français. La réalité on peut la constater sur le « Web » et mesurer la dimension du
mensonge. Même pour l’information, près de quarante ans après la mort de Franco, ils singent encore sa méthode.
Le Pape aux JMJ s’inquiète de la monté de l’athéisme en Espagne, nous , nous ne
pouvons que nous en réjouir car c’est le recul de la dictature, de l’autoritarisme et de l’aliénation subie depuis trop longtemps par le peuple espagnol.
Le Pape prépare t il ses nouveaux croisés et en Espagne, ils ont un nom écris
en lettres de sang