Il y a 75 ans, le 19 août 1936, le poète se tient debout, à côté de deux anarchistes et d’un professeur d’école. Six hommes armés de fusils et de pistolets leur font face. Federico Garcia Lorca a 38 ans. L’historien Miguel Caballero Pérez, dans son livre Les treize dernières heures de García Lorca, dit avoir retrouvé l’identité des tireurs. Il a passé plus de trois ans à écrire les dernières heures de Lorca en privilégiant les archives plutôt que les témoignages.
Les six tireurs n'étaient pas tous des volontaires. Récompense à la clef: 500 pesetas et l’espoir de monter en grade. Antonio Benavides. parent de la première femme du père du poète,en était. Il appartenait à l’«escadron noir», une milice de criminels qui semait la terreur. Il sera le seul à revendiquer fièrement son acte. Juan Jiménez Cascales, champion de tir, demandera à quitter le peloton et à être envoyé au front. «Ça me rendra fou», déplorait-il. Trois autres – Fernando Correa Carrasco, champion de tir également, Salvador Varo Leyva, originaire de Cadix, et Antonio Hernández Martín – se sont tus....
Victime de la haine.... Une haine qui pourrait bien revenir si nous n'y prenons garde, les crises exacerbent les tensions.
Le corps du Poète assassiné n’a jamais été retrouvé. Il nous reste ses oeuvres.
13 horas en la vida de Garcia Lorca » de Miguel Caballero/La Esfera de los Libros. ...