Alors commence une chasse à la connexion wifi un peu comme un fumeur capable de faire des kilomètres pour trouver quelques sèches !
Et là, au Québec, le wifi pousse partout, et du wifi tout ouvert !!! T'en veux-tu du Wifi ? Y'en a ! Et si t'en r'veux, y'en r'na ! (bon oui là je m'égare un peu parce que ce n'est même plus du Québécois...)
Quel bonheur ! Dans tous les hôtels et les locations, dans presque tous les cafés où d'ailleurs de nombreux étudiants viennent carrément travailler avec leur ordinateurs (j'en ai même vu un avec son imprimante !), dans la plupart des restaurants et dans certaines boutiques, dans tous ces endroits le wifi vous est offert gracieusement et sans chichi... Soit le hotspot est carrément ouvert, soit vous passez juste par une page web pour valider l'engagement de ne pas se servir frauduleusement et abusivement de la connexion. Et c'est tout. Pas besoin d'aller quémander un code d'accès, donner son passeport (je l'ai vu faire en France... en toute illégalité !), ou pire payer une prestation...
Et bien franchement, je plains les étrangers en visite par chez nous. Parce qu'avec notre réglementation tatillonne, on est encore loin de cette abondance de connexions wifi... On nous dit qu'offrir un accès wifi relève des lois anti-terroristes. Bigre ! On a pourtant tous entendu que Ben Laden s'est fait repéré justement parce que sa belle maison cossue ne disposait pas de connexion Internet... Faudrait nous expliquer aussi pourquoi Internet est plus dangereux que le courrier classique, les pigeons voyageurs ou les signaux de fumées !
Pour nous qui faisons tant d'efforts pour que les offices de tourisme, les hôtels, les meublés, les campings, etc. offrent le wifi à leurs visiteurs, cette situation un peu kafkaïenne nous mine un tantinet...
Cela dit, je viens d'apprendre que, contrairement à ce qu'on entend deci delà, la réglementation française n'impose pas de relever l'identité des personnes qui utilisent l'accès wifi. Il faut "simplement" tracer sur une année certaines données techniques :
- les informations permettant d’identifier l’utilisateur (adresse MAC ou IP) ;
- les informations d’identification relatives aux terminaux de communication utilisés ;
- les caractéristiques techniques et les dates, horaires et durées de chaque communication ;
- les informations relatives aux services complémentaires demandés ou utilisés et leurs fournisseurs ;
- les informations d’identification du ou des destinataires des communications ;
- les informations identifiant l’origine et la localisation de la communication.
Cela nécessite évidemment toujours de mettre en œuvre un dispositif de stockage de ces données mais évite le côté vraiment intrusif de demander à un touriste de remplir un formulaire complet pour décliner son pedigree ! Voilà une précision qui devrait permettre de déployer plus facilement le wifi "touristique" qui reste, en l'état de la science actuelle, la pierre angulaire de toute stratégie d'accueil numérique.
On vous a déjà ici repéré certaines solutions pratiques peu coûteuses et efficaces. Encore un effort et nous pourrons offrir à nos visiteurs une connexion de qualité et simple d'accès pour que la France devienne aussi "écoeurante" (au sens québécois, bien sûr) que la belle province !
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