Alain Ayache vient de s’éteindre à 71 ans. Il s’agissait d’un patron de presse. Un de ces patrons qui sentent l’encre. Un patron roublard, rusé, brillant et controversé. Le 117 rue de la Tour était son repaire. Un hôtel particulier acheté à des américains effrayés par l’élection de François Mitterrand.
A l’intérieur, les rédactions des différents magazines et quotidiens du groupe. A chaque étage, des tableaux, des meubles, un esprit maison. Au dernier étage trônait un salon accessible par ascenceur avec un mur d’écrans de télévision. Je me souviens particulièrement du Combas qui était en face de mon bureau ainsi que de cette sculpture étonnante de Dali, en forme d’escargot. Mais aussi de certains bureaux sur mesure et d’installations artistiques dans l’espace de cet grand escalier en bois…
Un patron fumant le cigare, grappillant le moindre centime de franc comme d’euro, un amateur de luxe et d’art.
Rédigé par Thomas Ka