Je viens tout juste de recevoir la catalogue de Atlas For Men, vous-même peut-être, le découvrez-vous régulièrement dans votre boîte aux lettres.
Société de vente par correspondance de vêtements et accessoires typés grands espaces américains ou streetwear, sans être un client connu, il m’est arrivé de leur passer commande d’un article ou deux. Comment résister à un courrier, où le directeur vous propose « partez sur la piste des pionniers, là où la terre est brute et où l’homme doit compter sur son équipement » ? Il est évident que ce gazier me connaît, banlieusard de la région parisienne, il est évident que la piste des pionniers est ma rue préférée, que la terre brute où l’homme doit compter sur son équipement est mon lot quotidien. Merci Atlas For Men d’exister, sinon comment ferai-je pour vivre dans un tel monde ?
Ce mois-ci dans le catalogue, outre les promotions et la nouvelle collection, ils nous proposent une paire de mules, mais pas n’importe quelles mules, « les mules Western Legend » dont la principale qualité est d’être « un cocon de douceur à vos pieds ! ».
Je suppose qu’on doit rêver devant une telle offre, mais associer la légende western à une paire de chaussons, il fallait le faire. Vous voyez d’ici le topo, John Wayne à son retour d’une chevauchée fantastique, à peine descendu de son cheval épuisé, s’engouffre dans sa cabane en rondins, balance ses bottes à l’autre bout de la pièce et enfile une paire de chaussons en coton, soupirant d’aise et de bonheur, gosh ! avant de s’écrouler dans son fauteuil avec une bouteille de whisky.
A moins que ce slogan ne découle d’un glissement sémantique, western et mulets des pionniers chercheurs d’or, mulets et mules, qui dit mules, dit chaussons. Foin de toutes ces hypothèses, la seule chose qui soit certaine c’est que Atlas For Men nous prend pour des ânes. Bourricots va !