Malgré le succès de la carte Vitale auprès des patients et des médecins, l’Assurance Maladie continue à recevoir de nombreux exemplaires de feuilles de soins par voie postale. Or, cette pratique est pénalisante pour de nombreux raisons complémentaires qu’il conviendra d’évoquer une à une. Néanmoins préalablement au traitement de cette problématique, il convient de souligner que les mutuelles santé sont parvenus à la résoudre en imposant quasiment exclusivement une gestion électronique du système de remboursement complémentaire. En effet, il s’agit de rappeler qu’une mutuelle santé intervient à titre complémentaire pendant que l’Assurance Maladie se concentre sur les remboursements principaux conformément à la structuration bicéphale du régime de protection sociale hexagonal. Cependant, il convient d’indiquer que tous les assurés sociaux n’ont pas la chance de disposer d’une mutuelle santé afin de compenser les lacunes grandissantes de l’Assurance Maladie.
Dès lors, il nous appartient d’étudier la question de la transmission papier des feuilles de soins car elle s’élève encore à plus de 110 millions ce qui est absolument considérable. C’est pourquoi à l’occasion de la signature de la nouvelle convention médicale, il a été décidé d’améliorer cette situation pour le moins dommageable : « Le traitement d’une feuille de soins papier coûte 6 fois plus cher à l’Assurance Maladie ce qui représente 200 millions d’euros d’économies potentielles. A travers cette convention, l’Assurance Maladie et ses partenaires s’engagent à généraliser la facturation électronique pour simplifier les échanges des médecins avec leur caisse d’assurance maladie et faciliter les démarches des assurés ». Par ailleurs au-delà de l’aspect strictement financier, il s’agit également d’assurer une protection optimale de l’environnement car l’impression est particulièrement négative pour celui-ci. Par voie de conséquence, seule une prise de conscience globale permettra d’améliorer significativement la gestion de la protection sociale sur le territoire hexagonal. Il appartient alors à tous les protagonistes du secteur médical à s’investir considérablement dans cette direction tant du côté des professionnels de santé que de celui des assurés sociaux sans oublier les mutuelles santé.