La situation économique mondiale est dans un état tellement catastrophique, que plus personne ne semble capable de l’en sortir. Les hommes politiques et leurs gouvernements sont paralysés par l’impuissance et leurs ambitions électorales.
L’Europe est incapable de prendre les mesures énergiques pouvant sauver l’Euro, on l’a vu cette semaine encore après la rencontre Merkel/Sarkozy. Des « il faudrait que », des « on essaiera de », mais rien de concret et d’immédiat ressemblant à un coup de poing sur la table. On constate un écart ahurissant d’interprétation de la crise de l’Euro, entre le discours quasi unanime des économistes et les réponses données par les politiques. L’heure n’est plus aux tergiversations ou aux petits calculs électoraux. Le vieux monde roule sur la jante, il faut se garer en catastrophe et changer de roue.
Quant à l’ancien nouveau monde, les Etats-Unis, il ne va guère mieux, lui c’est une crise économique sévère qui va lui péter au nez si Obama ne sort pas de sa torpeur pour remettre de l’ordre dans sa baraque. Le petit jeu de l’été entre Démocrates et Républicains, au sujet de la dette, a ridiculisé le monde politique américain.
Le chaos est tel, qu’on peut lire des déclarations qui couperaient le sifflet à Karl Marx s’il revenait sur terre, comme cette proposition de Warren Buffet, le multimilliardaire américain qui voudrait payer plus d’impôts mais qui se heurte aux réticences de l’administration américaine, ce qui l’amène à se désoler dans le New York Times « Cela fait trop longtemps que mes amis et moi sommes choyés par un Congrès ami des milliardaires. Il est temps de partager réellement les sacrifices. »
Dans ces conditions, je ne serais même plus étonné si demain j’apprenais qu’une manifestation apolitique, drainant des milliers de citoyens lambda avec banderoles et haut-parleurs, parcourait nos Grands Boulevards pour réclamer des mesures d’économies drastiques pour tous les pays membres de la zone euro, sans exception, afin de juguler la crise.
Des riches veulent payer plus d’impôts, nous aussi ! L’égalité pour tous c’est la liberté pour chacun ! L’amputation aujourd’hui, ou la gangrène demain ?