Surprenant l’achat de Motorola par Google? Pas vraiment, depuis l’acquisition d’Andoid en août 2005, Google met beaucoup d’emphase sur la mobilité. Les partenaires de Google comme HTC ou Samsung vendent des millions d’appareils utilisant Android. De son côté, Google développe des versions mobiles de ses services Web qui sont compatibles non seulement avec Android, mais aussi avec la plupart des plateformes mobiles.
La mobilité est, dorénavant un créneau incontournable pour le développent et la croissance, des entreprises Web. Google, Facebook, Microsoft, SaleForce et toutes les autres petites ou grandes entreprises doivent avoir une stratégie «Mobile». Ce n’est pas une question de suivre la vague, c’est plutôt une question de développement des affaires et même de survie.
Plus de 400 millions de smartphones et tablettes seront vendus à travers le monde cette année. D’ici 2014 la majorité des accès au Web se feront depuis un gadget mobile (source Morgan Stanley). Les utilisateurs du Web sont de moins en moins confinés devant leur poste de travail au bureau et à la maison. Ils auront accès au Web en tout temps depuis un appareil mobile.
Google a déjà pris acte de cette tendance lourde depuis plusieurs années et l’achat de Motorola ne fait que confirmer cette direction. Acquisition défensive? Peut-être, cependant, il n’en demeure pas moins que cette acquisition est importante pour Google, mais aussi pour ses partenaires stratégiques. En plus d’être un fabricant de téléphones intelligents et tablettes, Motorola possède un portefeuille de plus de 17 000 brevets.
Ce portefeuille de brevets pourra sans doute rassurer les partenaires Android de Google. L’acquisition de Motorola offre à Google un contrepoids au consortium d’entreprises qui a acquis les brevets de Nortel. Malheureusement, le monde du mobile est de plus en plus dépendant de ces brevets.
Motorola permettra aussi à Google de développer ses appareils. L’entreprise de Mountain View sera ainsi en mesure de présenter sa vision des smartphones et tablettes Android. Reste à voir de quelle façon une entreprise Web comme Google sera en mesure de tirer profit d’un concepteur et fabricant d’appareils mobiles.
Benoit Descary