Le président vénézuélien Hugo Chavez a confirmé le 17 août la volonté de son gouvernement de nationaliser l'or et de transférer les réserves monétaires internationales vers des pays comme la Russie, la Chine et le Brésil. Le Venezuela possèderait des réserves d'or d'une valeur de 18 milliards de dollars américains, dont 7 milliards se trouvent à l'étranger.
Hugo Chavez, Président du Venezuela.
Dans un entretien téléphonique accordé à la chaîne nationale VTV, Hugo Chavez, explique : "j'ai ici les lois autorisant l’État à exploiter l'or et toutes les activités qui y sont liées. Cela signifie que nous allons nationaliser l'or et le convertir, entre autres choses, en réserves internationales parce que la valeur de l'or continue à augmenter [...] Nous n'avons rien à cacher. Les économies en Europe et aux États-Unis s'effondrent, c'est pour cela que le moment est venu de tester la solidité des économies chinoise, russe et brésilienne."
"Jusqu'à quand continuerons-nous à financer le nord ?"
Compte tenu du risque d'une crise financière pesant sur le monde, le transfert des devises vénézuéliennes vers les "pays amis" serait sain pour les ressources de l’État. Hugo Chavez a en outre indiqué que son État gardait des centaines de tonnes d'or dans les pays capitalistes sans toucher aucun profit. Il s'est exclamé: "jusqu'à quand continuerons-nous à financer le nord ?"
Lutter contre la contrebande
Autre raison de cette nationalisation, moins politique : lutter contre les mafias et la contrebande qui sévissent dans le secteur aurifère du pays. D'après Hugo Chavez, dans le sud du pays, "nous avons l'une des réserves d'or les plus importantes du monde et je vous informe que je vais bientôt approuver une loi nous permettant de prendre en main la gestion de la région aurifère parce que les mafias et la contrebande y font régner l'anarchie".
En 2010, le président vénézuélien avait déjà menacé de nationaliser les mines d'or et de diamants de la province de Bolivar, afin d'éviter des catastrophes environnementales dans une région où sévit l'exploitation illégale.