Que faire ?

Publié le 20 février 2008 par Amaury Piedfer

Beaucoup se posent aujourd'hui la question : Peut-on encore sauver notre civilisation française et europénne ? Et si oui, que faire ?Tout les gens qui, refusant de se complaire dans une existence égoïste et dans un regard sur le monde volontairement fermé aux enjeux réels, ceux qui refusent de vivre selon l'adage "après moi le déluge", peuvent objectivement agir. Car les modalités d'action se placent sur plusieurs plans et tendent à diverses finalités.
- L'action politique. Soutenir les partis ou les hommes, qui à l'échelle européenne ou nationale, se battent pour tenter d'infléchir l'esprit public comme les grandes décisions politiques ou administratives. Le danger : croire que seul ce plan est opérant, car il ne fait aucun doute qu'il est dépassé par les enjeus économiques, techniques et culturels ; il est illusoire de croire en une victoire politique totale et durable, tant la France est divisée, la Nation éclatée. Et puis le système est fait de telle manière, qu'un parti au pouvoir se corrompt nécessairement, doit composer, négocier, s'entendre avec les hauts fonctionnaires, avec les forces de l'ordre, se rendre acceptable sur la longue durée à une large majororité de l'opinion, etc. Un domaine d'action pas inutile, en cela qu'il représente encore un vitrine de l'opinion, mais très insuffisant.
- Suivre l'actualité politique locale et y participer si possible. En milieu rural, les listes apolitiques peuvent être un moyen d'intégrer le conseil municipal, ce qui a un double intérêt : se faire connaître des gens, influencer leur opinion ; mais aussi les connaître. Possibilité de proposer des initiatives comme : promotion des traditions culinaires locales lors des fêtes communales, exposition à la mairie sur le passé du pays ou de la commune (avec de belles photographies rappelant ce que furent la France et les Français au XIXème siècle), etc.
- Pour rassembler à nouveau un grand nombre de Gaulois autour d'un projet social et d'une civilisation commune, il faut aussi agir sur les esprits. Ce qui implique de donner son point de vu, de partager sa culture, mais aussi de connaître réellement et au mieux nos congénères, de faire l'effort de les comprendre et de les aimer pour ce qu'ils sont. Pas des héros, pas des génies, pas des hommes et des femmes d'un courage sans faille. Tous ne se passionnent pas pour la politique, l'histoire, les enjeux de société, nos héritages ; tous ne comprennent pas les enjeux à venir. Mais ce sont des Gaulois.
- Le militantisme associatif, culturel ou politique, national ou régional. Les associations dont les actions vont dans le bon sens sont nombreuses : Mouvement Normand, Association Guillaume le Conquérant, Jeune Lorraine, Terres Arvernes, Union Païenne, Terre et Peuple, Chrétienté Solidarité, Les Identitaires, etc.Elles sont utiles pour agir sur le terrain, de façon relativement indépendante, défendre des idées concrètes, faire valoir notre droit à exister, lutter contre la désinformation et la propagande d'Etat. Il n'est pas indispensable d'y adhérer, mais il est souvent possible d'acheter leur bulletin, de participer à des actions pontuellement (collage, tractage, conférences et tables rondes, pèlerinages et grandes fêtes traditionnelles, etc.), mettre à leur service ses compétences (français, langues étrangères, connaissance de l'histoire, de la littérature, informatique, droit, etc.). Elles proposent souvent aussi des tracts imprimables depuis leurs sites internet, facile à afficher sur un lieu de travail, à la fac, dans les lieux publics, à déposer discrètement dans quelques boîtes aux lettres, dans une salle d'attente, etc.
- Investir l'Internet : peu coûteux en argent, beaucoup plus en temps. Ne nécessite pas forcément des compétences, mais de la volonté. S'informer, faire circuler les informations, surtout en dehors des milieux patriotes, par mèl. Ne pas hésiter à imprimer les articles ou les affiches pour les diffuser autour de soi. Autre possibilité, très simple : participer à des débats sur les blogs ou forums, de tendance patriote comme Fdesouche.com ou Le journal de Brennus, ou mieux de tendance politique autre ou a-politique (en particulier ceux des grands médias comme France 2, Le Figaro, etc.), afin d'y défendre des idées simples, sans agressivité ni provocation, mais avec des arguments acceptables et compréhensibles par le plus grand nombre...- La presse : la presse patriote, régionaliste, identitaire ou culturelle existe, il faut la soutenir, en faire la promotion par tous les moyens, exiger des buralistes qu'ils présentent les numéros dans leurs rayons. La Nouvelle Revue d'Histoire (D. Venner), Eléments (A. de Benoist), Le Choc du Mois, Rivarol (droite nationale), Reconquête (droite catholique), etc., mais aussi les revues culturelles de qualité qui ne donnent pas forcément dans le politiquement correct, comme Moyen-âge ou Patrimoine Normand des éditions Heimdal (G. Bernage, Bayeux), L'archéologue (archéologie et patrimoine nationaux), Breizh Mag (Bretagne), etc. Les acheter régulièrement, ou mieux s'abonner, les prêter à des amis, suivant leur tendance personnelle (Si le Choc du Mois est imprêtable à un gauchiste, la NRH ou Eléments déjà plus, par exemple). Elles contiennent souvent des articles de fond, bien informés, qui dérangent parce qu'on ne peut se contenter de quelques idées reçues ou de formules toutes faites pour les contrer....- Faire connaître à tout son entourage les productions littéraires ou artistiques qui font vivre l'esprit européen et notre culture héritée commune. Vous en trouverez de nombreux exemples sur notre site (rubriques "littérature", "bande dessinée", "musique"). Elles ne donnent pas de résultats immédiats, pas de conversions spectaculaires, car chaque individu est soumis à divers flux d'opinion, mais leur diffusion entretient une conscience de soi implicite ou explicite, qui représente un préalable indispensable à tout renouveau de notre civilisation. Les offrir à ses proches, les prêter à ses collègues, et ne pas se décourager si cela ne paraît pas produire des résultats rapides !....- Faire la promotion des événements culturels qui contribuent à rassembler les Gaulois autour d'une culture commune : festivals de musiques traditionnelles (Lorient en Bretagne, Anost en Bourgogne, Dore l'Eglise en Auvergne, etc.), fêtes médiévales (très nombreuses partout en France, surtout l'été), fêtes votives (très nombreuses encore en Languedoc), fêtes vigneronnes et gastronomiques (Saint Vincent, fêtes du boudin des Alpes ou dans le centre, comme à Cholet, etc.). Et s'y rendre, soi-même physiquement ! Ils sont très importants car ils rendent visible la perennité de notre nation.....
- Etre actif dans le milieu social. Par son métier, ses études, ses relations familiales, ses activités de loisirs dans le milieu associatif, chacun exerce une influence sur son environnement social, c'est un aspect très important. Et plus on est actif, plus on exerce des responsabilités, plus on pèse sur les consciences ou les comportements. Si on en a la possibilité, choisir un métier ou un poste qui vous mette en contact avec les gens, qui vous permettent de vous exprimer. Il n'y a rien de pire que de rester seul dans son coin et de se couper du reste de la société.Associations sportives, culturelles, pour la défense du patrimoine local, des traditions populaires, n'attendent que vous. S'il n'en existe pas près de chez vous, à vous de les créer !...
- Les solutions éducatives alternatives. Se renseigner et en faire la promotion, au moins auprès de ses proches : école à la maison, écoles privées hors contrat. Ces dernières ont parfois besoin de bénévoles pour fonctionner (cours, surveillance, aide aux devoirs, entretien, conseils techniques ou juridiques, etc.), renseignez-vous sur ce qui existe dans votre région.Sites utiles :http://instructionenfamille.free.fr/
http://biancopelle.chez-alice.fr/
http://www.creer-son-ecole.com/index.php
- Tenter de développer la solidarité économique, objectif difficile mais axe fondamental. L'employeur comme les salariés ont tout intérêt à travailler entre gens de même esprit ; recruter par le biais de connaissances plutôt que par le biais d'une annonce publique, quand c'est possible (cela évite par ailleurs des ennuis sur lesquels on ne s'étendra pas ici).
- Développer l'esprit de solidarité. Aider les Gaulois tombés dans la misère, nombreux dans nos rues. Il est très facile de donner un peu d'argent et de discuter avec ceux qui ont tout perdu et qui sont les victimes les plus scandaleuses de l'esprit gauche-humanitaire qui a tué le social dans notre pays. Et comme vous le savez, les Gaulois sont plus mal lotis encore que les autres, parce que souvent ils sont seuls, ne bénéficient d'aucune solidarité de groupe ni d'aucun soutien associatif particulier, puisqu'ils n'appartiennent pas aux "minorités visibles" et n'ont pas pour habitude de se poser en victimes collectives de la France.Et si vous n'avez pas confiance dans les associations carritatives, si vous préférez savoir à qui vous donnez vos vêtements ou vos meubles devenus inutiles, et bien faites l'effort de rechercher autour de vous quelqu'un qui connaît une famille gauloise en difficulté. Il ne vous faudra pas longtemps pour trouver.
- Apprendre à parler aux jeunes paumés qui ne savent plus trop où ils en sont ; ne pas rejeter ceux qui paraissent haïr "la société", voire, quoi qu'il puisse nous en coûter, ceux qui méprisent "la France". Car ils ont en partie raison, la France massiste-individualiste, consummériste, polluée et ultra-urbanisée est en partie haïssable. Il faut prendre le temps d'expliquer, convaincre qu'il est idiot de tout rejeter, montrer ce qui subsiste de beauté dans notre pays, conforter dans l'esprit de solidarité, insister sur l'idée qu'ailleurs, les hommes ne sont pas meilleurs et que le propre des hommes, c'est justement de se battre pour que le meilleur ait le dessus sur le mauvais. Car ce qu'il manque surtout à ces gens, outre parfois un peu de courage pour affronter la dure réalité du monde adulte, c'est surtout la convivialité et l'esprit de partage, bânis de notre monde moderne.Et tout cela, ça se fait avant tout par la parole, le contact. Ayez donc quelque sympathie pour ces jeunes punks qui hantent tous nos centres villes, du moins quand ils ne se montrent pas agressifs ; donnez leur une pièce de temps en temps, échangez quelques mots, eux finiront bien par voir qui sont ceux qui se tournent vers eux, et de votre côté vous verrez que vous avez en fait bien des points communs avec ces paumés.

Bref, il ne faut pas attendre grand chose dans l'immédiat. Des évolutions lourdes sont en cours, que nous ne pouvons pas renverser ou détruire, hélas. Notre économie est mondialisée, c'est un fait, et nous ne pourrons en sortir rapidement ni facilement. Notre société est massifiée, individualiste, il est naïf d'attendre une réaction générale, un redressement général. La Nation est réellement diluée, elle n'a plus d'existence institutionnelle et dans la pratique est de moins en moins visible. Le monde occidental reste dominé par les Etats-Unis, qui défendent comme de juste leurs intérêts propres, qui ne sont pas forcément les nôtres. L'immigration massive persiste et se renforce, et les Français, dans leur majorité, ne sont pas prêts encore à réagir.

Seules des initiatives de terrain, modestes mais multipliées, peuvent contribuer à former le nouveau tissu socio-culturel dont les Gaulois ont besoin pour pouvoir à nouveau réagir et lutter collectivement contre leur propre décadence ; c'est sur ce tissu socio-culturel, dans lequel nous devons plus que jamais être présents, que viendra peut-être s'accrocher, quand l'heure sera venue, une nouvelle volonté de former un peuple et de faire face à notre destin.