Pour la 24ème fois en 6 mois, le championnat espagnol nous a donc offert ce qu’il sait faire de mieux.
Des defenseurs qui ne défendent pas, des apendicectomies sans anesthésies, des stars en méforme et des buts. Il n’en fallait pas plus pour que Josse, jamais avare de poncifs à la con pour vendre sa came, rappelle qu’on avait hâte d’aller se farcir la Supercoupe d’Europe car on aimerait voir le Barça tout le temps. Celui de Messi, Eto’o et Henry pourquoi pas, celui de Xabi Alonso et Khedira c’est moins sûr. Car hier soir, les Blaugrana jouaient en blanc, en terme de domination en tout cas. En face, les joueurs avec un maillot coloré n’ont eu que quatre fois le ballon, ils ne l’ont mis que trois fois dans le dos de Casillas qui a eu la bonne idée de mettre son corps en opposition sur la quatrième. Le reste ne fut qu’ une succession d’attaques ratées du futur champion d’Europe. Et le festival Benzema.
Kaka crémeux
Avant il était gros et ne foutait rien. Désormais il est maigre et ne fout rien. On exagère, il a eu une bonne quinzaine d’occasions de briller mais les cages étaient ou un peu petites pour lui, ou Dani Alves est devenu un excellent défenseur, ou bien encore ses partenaires ne se souvenaient plus qu’il avait signé à Madrid il y a 3 ans. Bref tout a changé, Benzema aura quand même le Ballon d’Or à la fin de l’année puisqu’il a provoqué trois des quatre derniers buts du Real. Mais si Mourinho avait eu les mêmes couilles qu’en avril dernier, il l’aurait sorti comme d’habitude à la 65ème minute, instant que le Lyonnais a choisi pour errer comme au bon vieux temps d’août 2009 à janvier 2011. Mais Özil, Di Maria et Savio Coentrao ont été une fois de plus si convaincants que c’est presque passé inaperçu. Cristiano en méforme c’est moins grave, c’est que la supercoupe et il marque quand même. Heureusement pour le spectacle, la tradition a été respectée, Pepe et Marcelo ont tout fait pour ramener un os à leur chien, Higuain a été solidement hors-jeu comme dans un grand match et Özil, comme les 23 autres fois, n’a existé qu’à la 93ème minute, au moment de sortir des vestiaires pour se battre avec David Villa. C’est dans les grands moments qu’on reconnaît les grands joueurs. Mais bon si Canal le dit c’est que ça devait quand même être un match de rêve, d’ailleurs ils avaient invité le Zidane des années 1991 pour l’analyser, celui qu’on appelait JPP : « On n’est jamais blasé de gagner des titres, ils vont continuer jusqu’à ce qu’il n’aient plus faim. » Pour ceux qui auraient l’impression qu’il dit tout et son contraire dans la même tirade, c’est peut-être vrai. Mais de la part d’un mec qui a autant gagné on peut comprendre.
Pendant ce temps-là, on se demande toujours si Fabregas n’est qu’un coup marketing ou si Guardiola va modifier son système rôdé depuis 4 ans, qui n’ a remporté que 2 des 3 dernières Ligues des Champions, juste pour intégrer un gars qui n’est pas non plus titulaire en équipe d’Espagne. 6 minutes en deux matchs n’est qu’un tout petit élément de réponse.