Deux milliards. Pris sur un futur excédent de recettes dont la Suisse a le secret en Europe de l’ouest en pareilles circonstances économiques.
Mais deux milliards pour faire quoi ? Nos sept sages, qui finalement le sont bien peu, n’ont absolument pas pris la mesure de la crise qui menace.
A une réflexion un peu sérieuse, ils ont préféré les vacances, le brunch du 1er août et d’autres festivités et voyages. Ce n’est pas sérieux, pas crédible, pas intelligent, et pas suffisant.
C’est maintenant est pas en 2018 que certaines entreprises ont besoin de soutien. C’est maintenant que des actions publiques peuvent être réalisés . C’est maintenant que les mesures doivent être traduites en actes et non dans un délai qui se compte au mieux en nombreux mois, mais vraisemblablement plutôt en années.
Réunir des groupes d’experts pour suggérer des pistes d’action n’est que temps perdu. La BNS fait ce qu’elle peut, enfin, après avoir complètement raté son coup des mois durant à coups de milliards évaporés. Mais elle non plus ne fait pas ce qu’il faut sur le marché monétaire pour faire baisser durablement le franc.
Dans ces conditions, le gouvernement devait imaginer des schémas d’attaques alternatives du problème immédiatement réalisables. Certes le fonctionnaire fédéral a lui aussi beaucoup de vacances. Mais en 2011, la satisfaction de cette clause de son contrat passe après les intérêts supérieurs du pays.
Plus que prompt à utiliser de façon illégale les clause d’urgence lorsqu’il s’agit de sauver une banque aux frais du contribuables, le Conseil fédéral les ignore lorsque précisément elles devraient être mises en oeuvre. Manque d’idées, manque de répondant, manque d’ambition, alors que le moyens existent et crèvent les yeux.
Actuellement, les deux milliards que l’on va un jour, peut-être, retrancher du bénéfice 2011 de la Confédération, vont finalement servir les intérêts des banques. En effet, ces bougres d’ânes ne prêtent plus, et se méfient même les uns et des autres dans leur corporation et commencent à nouveau à ne plus se prêter entre eux.
A part contenir la hausse du franc, la Suisse doit impérativement encourager la production de richesses et la compétitivité. Non pas sur le dos du travailleur, il paye déjà chaque année ses impôts. Mais en injectant AVEC DES CONDITIONS STRICTES ET DES CONTRÔLES DANS L’ÉCONOMIE, des sommes qui correspondent à quelque chose compte tenu des enjeux actuels.
Au lieu de se lancer dans ce genre de plan, auquel il faut ajouter des aides spécifiques à fonds perdu, le gouvernement nomme 4 fonctionnaires nouveaux et se borne à investir. Aujourd’hui, l’investissement public nécessaire vient en seconde urgence. La première urgence, c’est la dépense pure et simple.
Elle n’est pas à fonds perdu, si on l’imagine un peu intelligemment. A commencer par l’accès au crédit commercial obligatoire au travers des banques.