Anne Hidalgo, porte-parole de Martine Aubry, était l'invitée d'Alain Marshall dans l'émission les Grandes gueules sur RMC, ce mercredi 17 août (téléchargez le podcast de l'interview en MP3). Au lendemain de la rencontre entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, elle a dénoncé leur manque de volontarisme. Elle rappelé que Martine Aubry a proposé les mesures qui permettraient d'agir immédiatement et durablement pour la croissance et l'emploi.
Extraits :
Il y a un manque de volontarisme évident de la part de Nicolas Sarkozy et d'Angela Merkel. (...) La règle d'or, c'est inscrire dans la Constitution le fait que l'on va tendre vers moins de déficits. Le président qui propose cela, le président sortant Nicolas Sarkozy est celui qui a multiplié par deux le déficit de la France. Nous lui disons : Arrêtez avec les mots ! (...)
Le FMI nous dit que les deux tiers du déficit français sont liés à la politique fiscale, et notamment à cette politique très injuste de niches fiscales que Nicolas Sakory continue à soutenir contre vents et marées.
Il fallait prendre des mesures pour empêcher la spéculation sur les marchés. Il fallait accélérer le pas notamment pour mettre en place le fond de solidarite européen qui a été décidé en juillet mais qui n'est toujours pas mis en place. Il fallait prendre des mesures pour réguler l'économie mondiale. (...)
Le fait de refuser que l'Europe joue un rôle plus important, notamment vis-à-vis de la spéculation des marchés, c'est non seulement décevant mais dangereux, puisqu'on perd du temps ! (...) Il faut prendre des mesures immédiates. Martine Aubry en a proposé, en proposant par exemple à Nicolas Sarkozy de supprimer un certain nombre de niches fiscales, comme la niche "Copé". Vous savez qu'il y a aujourd'hui une défiscalisation pour les entreprises qui vendent des filiales. Franchement, est-ce que ça sert l'économie réelle ?
La totalité des propositions que fait Martine Aubry, qu'on pourrait mettre en place tout de suite, c'est une possibilité de récupérer 10 milliards d'euros tout de suite, en supprimant la niche "Copé", en supprimant les allègements qui ont permis de défiscaliser les heures supplémentaires qui, au passage, ont empêché l'embauche de 60.000 chômeurs. (...) La réforme de l'impôt sur les grandes fortunes, c'est un cadeau de plusieurs milliards d'euros dont on aurait pu se passer ! (...)
Martine Aubry l'a dit : il faut absolument que l'on cesse de s'endetter et de grêver les marges de manoeuvres pour les générations à venir, mais il faut aussi lutter pour la croissance et pour l'emploi !