Angela Merkel et Nicolas Sarkozy n’ont pas été à la hauteur de l’enjeu. À la sortie de leur rencontre à l’Élysée, ils ont simplement proposé « un véritable gouvernement de la zone euro » et ont repoussé à plus tard l’instauration d’une taxe sur les transactions financières. Rien sur la spéculation, rien sur les Eurobonds, aucune solution concrète. Dans une lettre à leur attention, Ségolène Royal porte 5 propositions concrètes permettant une sortie de crise en y associant un vrai débat démocratique. Elle propose ainsi la création d’Eurobonds pour que les États de la zone euro empruntent ensemble afin de baisser les taux d’intérêts et donc de freiner la spéculation. Elle rappelle l’urgence d’un plan de relance européen pour réduire la dette en relançant l’activité économique en particulier avec les industries vertes. Refusant de voir les acteurs financiers supplanter les représentants élus, elle a également demandé la convocation des Parlements allemand et français pour instaurer un véritable débat démocratique et transparent. Dans le passé, François Mitterrand et Helmut Kohl avaient su rendre effectif le couple franco-allemand pour permettre la réalisation de l’Union européenne puis de l’euro. Aujourd’hui nos gouvernants ne sont pas à la hauteur. Alors, si selon Nicolas Sarkozy, on ne peut pas changer tout de suite le système, on peut au moins commencer par changer de Président en 2012.