Le Petit palais de Paris resplendit avec l’exposition de l’architecte, designer et photographe avant-gardiste : Charlotte Perriand 1903 – 1999 de la photographie au design, qui sera ouverte jusqu’au 18 septembre.
L’exposition dirigée de forme conjointe par Gilles Chazal, conservateur général du Petit palais, Pernette Perriand-Barsac et Jacques Barsac et le conservateur du musée de la Ville de Paris, Silvano Lacombre, rend hommage à la femme qui a innové les concepts sur le bon vivre, l’esthétique architecturale et qui s’est plongée dans l’investigation du design en créant des meubles et en réalisant de magnifiques photos.
Charlotte Perriand fut une architecte de génie, inquiète et avant-gardiste. Elle cherchait une nouvelle esthétique qui ferait se rencontrer la qualité de la vie et l’esthétique, elle a rompu avec l’académisme rigide et fit parti de l’atelier de Le Corbusier et Pierre Jeanneret, pour se lancer ensuite à la recherche de nouveaux matériaux qui transformeront les concepts formels de l’architecture et améliorons les systèmes d’habitation sous le concept du plaisir et du bien-être.
Perriand a reçu son titre d’architecte de l’union centrale des arts décoratifs de Paris. En 1929, elle est chargée par Jeanneret de prendre en charge le projet d’équipement de l’habitation qu’ils emmèneront au salon d’automne de cette année. Les étagères, chaises, tables sont ses nouveaux objets de design qui surprennent par leur fonctionnalité, esthétique et commodité.
Bien que le design de meubles confortables soit important dans son travail de design, elle n’a jamais arrêté ses recherches dans les formes et les matériaux pour la construction de logements sociaux qui pourraient résoudre les problèmes basiques de qualité de vie des secteurs les plus pauvres de la population.
En 1929, elle fonda l’union des artistes modernes avec d’autres designers, avec lequel elle participe à la recherche de nouveaux matériaux pour travailler le design moderne, qui fut pour elle une inquiétude permanente.
En 1933, elle participe au manifeste que Le Corbusier et 30 architectes présentent au quatrième congrès CIAM à Athènes, où ils expliquent les nouvelles demandes d’une société plus humaine, signalant que « la nécessité d’une nouvelle architecture, qu’il satisfasse les demandes matérielles, sentimentale et spirituelle de la vie actuelle », était le chemin à suivre.
Perriand n’abandonna pas son engagement politique de gauche et 1935, époque du Front populaire, elle participa à diverses des expositions dénonçant dans ses travaux d’installation de design la misère qui domine une grande partie de Paris. Dans le salon des Artsdomestiques de Paris, elle créa un photomontage qu’elle appela la grande misère de Paris, qui toucha pour la première fois l’urbanisme, montrant la croissance anarchique de la ville et ses effets sur la misère.
Pour plus d’informations http://www.petitpalais.paris.fr/fr/expositions/charlotte-perriand