C’était un mois de novembre, en 2005, au Cabaret Sauvage à Paris, et c’était énorme. Regroupés sous l’étendard Galaxy to Galaxy, (le titre d’un maxi de Mad Mike devenu le nom de scène d’Underground Resistance), Mike Banks et sa bande ont débarqué de Detroit, sans leurs cagoules habituelles.
Une performance hypnotique, qui a renvoyé dans leur amertume les détracteurs de la musique électronique. Bien regroupés en section rythmique, les UR, menés par un Mike Banks moins taciturne qu’on aime à le dire, ont laissé à leur bassiste William Pope et sa six-cordes le soin de faire vibrer les échines, se gardant la gestion des montées de MDMA.
Pour donner une suite à ce concert mémorable, les Underground Resistance ont eu la bonne idée de regrouper leurs quinze années d’expériences élecroniques. On y retrouve ce qui fait la touche du collectif du Michigan, un son froid avec des basses filtrées à l’essentiel, des beats minimalistes, des clavier futuristes et des montées assassines, doublé d’une vraie conscience politique et d’une philosophie manichéenne (Chaos & Order) qu’ils expliquent plutôt bien dans cette vidéo .
La sélection revient jusqu’en 1991 avec Sometimes I feel Like, le dancefloor-killer Jupiter jazz et remonte toute une décennie de tubes techno en passant bien sûr par l’incontournable Transition.