Après une très mauvaise saison 8, plombée par le depart de Michael Rosenbaum, interprète de Lex Luthor, et par un manque certain de bad guys d’envergure (Tess Mercer, plus irritante qu’inquiétante, et un Doomsday ridicule et sous-exploité), il faut avouer que la neuvième fournée des aventures de Clark Kent était mal partie. Sans surprise, la saison s’ouvre sur la résolution rapide du cliffhanger de la saison précédente (Clark, qui avait décidé de laisser tomber son côté humain, change d’avis). Une habitude rageante des scénaristes de la série, mais à laquelle on finit presque à ne plus faire attention.
Plus intéressant par contre, le retour de Zod dans le show s’avérait plutôt prometteur. Et pour une fois, il faut avouer que l’arc scénaristique concernant cet ennemi d’envergure est plutôt bien traité, grâce notamment à des flash forwards montrant la Terre du futur sous le joug du général. De même, l’astuce scénaristique utilisée pour le ramener dans le show (on rappelle que Clark avait déjà réussi à se débarrasser de lui une fois) est plutôt bien trouvée (il s’agit d’un clone créé à partir d’ADN collecté plusieurs années avant la destruction de Krypton) et permet au show d’offrir quelques rebondissements bienvenus (dont un passage éclair de Jor-El, sous les traits de Julian Sand). La présence dans le rôle du futur général de Callum Blue (bien connu des fans de Dead like me pour avoir interprété le gaffeur Mason dans les deux saisons du show) n’est bien entendue pas étrangère à la réussite de cette saison à ce niveau. Et pour une fois, la montée en puissance du bad guy de la saison ne se termine pas sur un énième pétard mouillé (on a droit à un vrai affrontement entre Clark et sa Némésis), même si elle est un peu plombée par quelques circonvolutions scénaristiques hasardeuses.
On sent aussi dans cette saison enfin la fin approcher à grands pas, avec un Clark Kent qui épouse totalement sa destinée super héroïque, arborant fièrement un premier costume avec le fameux S sur la poitrine (bon, sinon il a une tenue qui ressemble à celle de Neo dans Matrix, mais on ne peut pas tout avoir !). L’apprentissage touche à sa fin, et cette avant-dernière saison ramène du coup quelques guest stars de luxe, dont notamment Martha Kent, qui avait peu ou prou disparue du show depuis quelques années. On aura aussi le plaisir de croiser au détour de plusieurs épisodes Pam Grier, libérée après la fin de la série The L Word.
Cependant, Smallville restant Smallville, cette saison comporte tout de même de nombreux points faibles, le principal étant le personnage de Tess Mercer, qui n’évolue pas d’un iota et reste vraiment agaçant, en plus d’être stupide, du début à la fin. Non mais franchement, un bad guy écolo qui veut détruire l’espèce humaine pour sauver la planète, vous parlez d’une idée… De même, certaines promesses sont loin d’être tenues, par exemple sur le double épisode Absolute Justice, introduisant la Justice Society. Un épisode sous forme de pétard mouillé, dans lequel les costumes kitchs rivalisent avec les occasions manquées (l’épisode est très bavard et ne comporte quasiment aucun affrontement). La relation entre Clark et Lois, qui prend de l’ampleur cette année, reste tout de même un peu frustrante, de par le constant va et vient sentimental entre les deux personnages, à tel point qu’on a du mal à comprendre l’attachement de Clark pour celle-ci.
Sauvée grâce à son casting prestigieux et un bon arc narratif principal, cette saison rattrape largement le ratage de la précédente, et se suit sans déplaisir, voire même avec un peu d’intérêt. Et venant de Smallville, c’est presque un petit exploit !
Note : 7/10