Écrit par La Nouvelle Expression
Mercredi, 17 Août 2011 16:09
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Comme depuis la première édition du classement il y a cinq ans, c'est l'université américaine de Harvard qui tient le haut du
pavé. Une fois encore, puisque depuis le début de la publication du classement en 2003,
elle a toujours figuré à la première place. Fondée en 1636, la plus vieille université américaine enregistre une note parfaite de 100 sur autant de points possibles. Trois autres universités américaines arrivent dans le peloton de tête : Stanford, Massachussets Institute of Technology et Californie à Berkeley. Le top 5 est complété par l'université britannique de Cambridge qui est ainsi la première en Europe. La France quant à elle, grâce à l'université de Paris Sud, n'apparaît qu'à la 40e place.Comme toujours, les pays anglosaxons dominent ce classement. Les Etats-Unis totalisent à eux seuls 17 universités dans le top 20, soit 150 dans le top 500. La Grande-Bretagne compte quant à elle 37 universités dans le top 500 dont 3 dans le top 20. L'Allemagne enregistre 30 universités dans ce classement, un peu plus que la France qui en compte 21. Trois universités se classent, pour la première fois, dans le top 100 : celles de Genève (73e), Queensland (88e) et Francfort (100e). Dix universités font leur entrée dans le classement des 500, comme celles de Malaya (Malaisie) et Zagreb (Croatie).
Dur, dur pour l'Afrique
Avec seulement quatre universités listées dans le top 500, l'Afrique est le continent le moins bien classé. L'Afrique du sud s'arroge trois places dans cet ordre avec notamment les universités de Cape town (201e), Witwatersrand (301e) et Kwazulu-Natal (401e), alors que l'université du Caire (401e) complète le total. Aucune université d'Afrique francophone ne figure dans ce classement général. Ni dans les différents tops 100 spécialisés qui prennent en compte des disciplines telles que les sciences naturelles et mathématiques, technologies et sciences informatiques, sciences agricoles, médecine clinique et pharmacie, sciences sociales, mathématiques, physique, chimie, informatique, économie. Une absence qui, d'après certains spécialistes, pourrait tenir du caractère « défavorisant » des critères de sélection. Ceux-ci prennent en compte notamment le nombre de prix Nobel, de médailles Fields (l'équivalent du Nobel en mathématiques), d'articles publiés dans des revues internationales et des références dans ces mêmes revues. « Uniquement anglo-saxonnes », déplorent nos confrères de Libération qui font également remarquer que « ces critères retiennent essentiellement la performance en matière de recherche, au détriment de l'enseignement ».
Le Cameroun à mille lieues
« Ce n'est pas une surprise. Nos universités ne remplissent même pas le minimum de conditions requises pour exister en tant que tel », explique le président du Synes (Syndicat national des enseignants du supérieur) Innocent Futcha, pour justifier l'absence du Cameroun dans le classement. Manque d'infrastructures, ratio enseignants/étudiants insuffisant, etc., « c'eût été étonnant que notre pays s'y retrouve », poursuit-il.
Le Cameroun n'a en effet jamais figuré dans ce classement depuis sa première publication en 2003. « C'est comme si vous compariez le championnat de votre village à la Bundesliga », réagit un responsable du ministère de l'enseignement supérieur. « Nous accordons du crédit à ce classement, mais on en est situé à mille lignes ! », poursuit notre interlocuteur. Au total, 1000 universités dans le monde ont été étudiées par l'université de Shanghai qui n'en a finalement classé que les 500 premières.
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