Magazine Culture
Baxter Dury, figure de la scène underground anglaise et accessoirement fils de Ian Dury, nous rejoue l'entrée dans les années 80 à la sauce aigre-douce. Baxter Dury, c'est la coolitude absolue, le talent décontracté, la nonchalance au rang d'art. J'fais une carrière si j'veux, j'fais un album tous les 6 ans si j'veux, je chante mal si ça me chante bien. Quand certains hurlent à l'approximation, à l'arrogance, d'autres vantent une fraîcheur éternelle, une belle imperfection, une totale sincérité. L'esprit mélancolique punk-ska-rock 80 (Madness, Specials, Joy division...) ne lache pas le disque d'une rangers mais cette fois, Baxter a ouvert la fenêtre et laissé entrer la lumière. « Happy soup » est pop. Lui dit : « Psychédélisme de bord de mer ». La voix traînante et caverneuse du songwriter et celle en contrepoint de Madeleine Hart, les histoires autobiographiques, les claviers datés, les guitares teigneuses semblent se plaire dans ce nouveau monde, apprécier d'aller respirer l'air frais. Un son unique.