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Biodiversité : des scientifiques donnent l'alerte sur le sort des mammifères

Publié le 17 août 2011 par Bioaddict @bioaddict
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"Il faut d'urgence une stratégie globale pour les mammifères", préviennent les biologistes dans une revue publiée par la Royal Society, l'académie des sciences britannique. Si la défense de l'ours polaire, du dauphin du mékong ou du panda géant ne fait aucun doute pour des millions de personne, il est plus difficile d'attirer l'attention du public sur le sort d'espèces moins visibles et réputées moins "mignonnes". Pourtant, un quart des mammifères sur les 5.339 espèces recensées est menacé d'extinction, pourchassé par des braconniers ou risquant de perdre son habitat naturel.

Comment quantifier la perte de biodiversité?

En septembre dernier, des scientifiques australiens ont fait état de la " redécouverte " de 67 espèces de mammifères sur les 187 considérées comme disparues depuis des décennies voire plusieurs siècles. Les chercheurs s'appuient ainsi sur cet exemple pour montrer la nécessité d'une évaluation régulière et homogène d'un point de vue géographique.

"Jusqu'à maintenant, il n'y a pas encore de stratégie complète et acceptée, de conservation à l'échelle mondiale pour faire face au déclin des mammifères", regrettent Carlo Rondinini et Luigi Boitani de l'Université Sapienza de Rome et Ana Rodrigues du Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive, Montpellier, France. De plus, les mammifères sont des animaux particulièrement chétifs et difficiles à observer à l'état sauvage, ce qui rend la tâche des biologistes plus ardue.

La liste rouge des espèces menacées mise à jour par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) compile une multitude de données mais reste insuffisante. Pour les biologistes qui ont réalisés cette étude, l'UICN doit proposer des mesures de conservation ancrées dans les territoires. Plus de coordination et de centralisation des données sont nécessaires.

Souriez vous êtes filmés

Dans un des articles publiés mardi par la Royal Society, d'autres scientifiques ont présenté les résultats d'une vaste étude menée entre 2008 à 2010 à l'aide de 420 caméras installées dans des sites protégés de sept pays (Brésil, Costa-Rica, Indonésie, Laos, Surinam, Tanzanie, Ouganda). Ce sont ces appareils camouflés qui, en se déclenchant au passage de l'animal, ont permis à l'Organisation américain pour la Conservation internationale d'effectuer près de 52 000 clichés d'animaux.

"Nous en retirons deux découvertes clés", explique Jorge Ahumada de l'ONG de surveillance de l'écologie tropicale Team (Tropical Ecology Assessment and Monitoring Network). "Plus la forêt est grande, plus le nombre, la diversité des espèces, de leur taille et de leur type d'alimentation sont élevés."

La deuxième conclusion est que certains mammifères semblent plus vulnérables que d'autres au recul de leur habitat naturel, en raison de la perte d'une partie de leur régime alimentaire. "Les mammifères consommant des insectes - comme les fourmiliers, tatous et certains primates - sont les premiers à disparaître, alors que d'autres groupes, comme les herbivores, semblent être moins sensibles", résume M. Ahumada.

Alicia Muñoz


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