Elles te la jouaient dès la puberté à "je te tiens par la barbichette" mais à sens unique. Te lâchaient plus ensuite. Ta vie durant t'était coincé. T'était pris par une tenaille de fer qui se refermait sur tes cojones.
La femme surtout. Cette perverse potentielle femelle qui devait filer droit et doux (quand même), ne pas être une tentatrice démoniaque plus proche pour le religieux de l'infecte succube que de la normale femme, fille, soeur, amante ou mère. Culs et nichons effrayants - horreur tentatrice - sur lesquels se déversèrent des tonnes d'eaux bénites aspergées pendant des siècles par des docteurs de la foi refoulés mais perpétuellement obsédés...
Les trois religions ont fait plus de victimes à travers le temps que mille shoahs misent bout à bout. Un pape, pas celui-là, son prédécesseur, s'est excusé du bout des lèvres pour les ravages de l'Inquisition (Sainte) en place jusqu'au 19ème siècle en Espagne !
Liliths lubriques, sexes exposés, démons dévorants, petits et grands masturbateurs, géhennes engloutissantes, le livre était vu de tous, tu passais sous ses pages de pierre en tremblant en entrant dans l'église.
Dans ces villes et villages aragonès magnifiques au bout de tout, en "fin du monde", Sos del rey, Yeba, Burgasé, Albenilla, Orès, tant d'autres, deshabitados parfois, les églises sont là, vestiges ruinés ou intacts.
Les démons, les peurs, les oukases, les interdits de vivre - de jouir du bonheur - sont toujours inscrits dans la pierre, narguant les gens, la vie et le temps. Maudites religions !
Millions de fidèles qui gobent encore de nos jours ces infects messages frelatés, qui alimentent par leur propre incapacité à réfléchir - à se servir d'un cerveau - ces moulins broyeurs de vie.
Peurs, haines, diktats haineux , jugements, que l'on trouve alors normaux et obligatoires quand on est un mouton aveugle, bêlant, consentant, sous l'impitoyable férule.