D’abord terre d’exilés andalous, commerçants reconvertis dans la course, Oran devint ensuite pour trois siècles enclave militaires espagnols.
Les militaires sont partis, les civils espagnols sont restés pour devenir "LA" ville arabo-andalouse. D’un côté du ravin qui partage la ville s’entremêlent les ruelles de la ville médiévale. De l’autre se presse la ville du XIXe siècle.
La deuxième ville d’Algérie est un port animé, Oran surnommée « Bahia » (la radieuse), reste une ville passionnante, consciente de la richesse de son passé et de l’originalité de sa culture, dont le raï, style de musique aussi rebelle que sensuel…
Il fallut attendre le début du Xe siècle pour que des marins arabo-andalous fondent la ville d’Oran. En l’appelant Wahran (les deux lions).
Au XVIe siècle les Espagnols conquirent la ville pour presque trois siècles. Les espagnols laissèrent derrière eux des fortifications qui comptent encore parmi les monuments majeurs de la ville, en particulier le fort de Santa Cruz.
Le vieil Oran au lacis compliqué de ruelles était tapi entre le Château Neuf ou le palais du Bey et les falaises du Murdjado. On y trouve la place de la perle ou la « plazza Mayor » des espagnols avec sa forme triangulaire et son exiguïté.
Ou encore la mosquée du pacha qui présente un joli porche et une courette en forme demi-circulaire plantée d’un petit jardin. La ville XIXe siècle s’ordonne sur le plateau dominant l’autre versant du ravin, autour de la place
du 1er Novembre bordée de ficus et de palmiers. Celle-ci est marquée en son centre par un obélisque en l’honneur de l’émir Abd el-Kader. A découvrir : le joli théâtre de style italien date de 1906. Prendre la rue des Aurès qui est occupée par les marchands et les vendeurs à la sauvette.
Elle revêt le soir un certain pittoresque, à l’heure où une foule exubérante vient y faire son marché. A proximité, la place du Maghreb apparaît comme un îlot reposant avec son square ombragé de palmiers.
Sont aussi à découvrir la cathédrale du Sacré-Cœur d'Oran devenue la bibliothèque municipale, la mosquée Sidi el-Houari, la gare ferroviaire avec son architecture unique.
Sans oublier ses arènes symbole par excellence de la forte présence espagnole à Oran. La ville possède des arènes, ce qui est rare en Afrique (Tanger et Melilla en possèdent également) et avait durant la colonisation française une bonne réputation tauromachique.
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 21 avril à 18:58
Oran est le sentiment particulier de sympathie que nous éprouvons pour la nation à laquel nous appartenons.