Alors que TF1 s’apprête à diffuser la saison 1 de Dexter, les zaméricains ont eu la chance de découvrir la deuxième, forte en rebondissement et en suspens. Ayant eu la chance de la voir en avant-première moi aussi, force est de constater qu’au lieu de perdre son souffle, Dexter gagne encore en ampleur et en intérêt.
Dexter saison 2 : flic sérial killer mais vachement sympathique
Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, cette série raconte les aventures de Dexter Morgan, policier scientifique de Miami qui s’est spécialisé dans les analyses des projections de sang. Dexter est quelqu’un de timide, effacé, qui paraît mal à l’aise en société. Sa sœur en revanche, également flic, est une fille pleine d’assurance et voulant à tout prix être prise plus au sérieux. Mais Dexter a un secret : il est un tueur en série s’attaquant aux criminels. Elevé par un père d’adoption, policier lui aussi, il a appris à canaliser ses pulsions meurtrières pour les mettre au service d’une justice aussi violente qu’expéditive et à la moralité douteuse. Mais peut-on mener de front un travail de flic, une carrière de tueur et une tentative de vie personnelle lorsqu’on est dépourvu d’émotions ?
Attention le paragraphe qui va suivre est fortement déconseillé aux personnes n’ayant pas vu la première saison. Rendez-vous directement au paragraphe suivant….
La fin de la saison 1 avait laissé Dexter sur un troma : celui d’avoir du tuer son frère biologique, psychopathe ayant perdu tout contrôle. Lentement sa sœur d’adoption essaie de repartir du bon pied dans la vie après avoir été follement amoureuse d’un tueur. Mais la découverte du charnier marin dans lequel notre héros se débarrasse de ses victimes va mobiliser un task-force composée de membres de la police de Miami et du FBI pour coincer le « Tueur de Butcher Bay ». Et la sœur de Dexter en fait partie….
En parallèle le sergent Doakes est de plus en plus proche du point de rupture et est plus que jamais obsédé par la découverte du secret de Dexter, quitte à perdre travail et amis pour y arriver. Enfin, la vie personnelle de notre héros commence également à battre de l’aile quand Paul, l’ex-mari de sa petite amie meurt lors d’un règlement de compte en prison.
La saison 2 inverse donc les rôles, de traqueur sans pitié, Dexter devient traqué. Et c’est cette inversion des rôles qui fait le sel de cette nouvelle saison. Les personnages déjà bien caractérisés et avec une psychologie plutôt fine se voient encore affinés. Chacun se voit confronté à ses propres obsessions : carriérisme, recherche de justice ou de vérité, ou encore manque affectif. Et chacun, en suivante cette voie, se retrouve confronter à sa propre destruction.
Le ton de cette deuxième saison oscille toujours autant entre le très léger (entre autre via l’humour très gras de Masuka, collègue scientifique de Dexter) et le très violent avec des meurtres très graphiques et des cadavres baignant souvent dans leur sang. Un des atouts de Dexter est d’arriver à traiter des sujets durs voir même extrêmement violents avec une décontraction qui font aisément passer la pilule. Mais ce qui enfonce encore un peu plus le clou est le casting, définitivement impeccable, Michael C Hall (aperçu dans Six Feet Under) dans le rôle principal déchirant véritablement tout, appuyé par une belle brochette d’acteurs particulièrement solides dans les seconds rôles… et qui pour une fois ne servent pas de faire-valoir au héros.
La plus part des séries ont du mal à se renouveler, ressassant sans cesse les mêmes thématiques ou perdant totalement leur intérêt (Lost, Heroes, Desperate Housewives…) mais Dexter évite ces écueils et donne plus que jamais envie de voir la suite. Mais pour cela, malheureusement, il faudra attendre l’année prochaine…