Je mets la main à la pâte

Publié le 17 août 2011 par Corboland78

Tout comme le repos est agréable après l’effort, la pause gourmande ne l’est pas moins après avoir mis la main à la pâte, au propre comme au figuré.

Aujourd’hui ma « chèrrre Catherrrine », nous allons préparer des gâteaux à la carotte. C’est simple, c’est bon, ça s’adresse aux débutants pâtissiers. Dans un grand saladier, je dis « grand » parce que j’ai prévu d’en faire une belle fournée, quand on est lancé il est plus rationnel d’en faire beaucoup que peu. Donc, dans mon saladier, je verse de la farine, du sucre, de la levure chimique, de l’huile, de la cannelle en poudre et du gingembre, des carottes râpées et des œufs.

Mollo sur le gingembre, ça pique un peu au goût et les dégâts collatéraux sont imprévisibles, autre façon de dire qu’on les connaît très bien. Bien mélanger le tout, pour en faire une pâte homogène. Eplucher et râper les carottes et mélanger cette tambouille, voilà les deux efforts les plus importants dans cette recette.

Arrivé à ce point, le débutant se retrouve avec un saladier plein de ce qui ressemble à une diarrhée carabinée. Ca peut rebuter certains, mais la sortie est au bout du tunnel, courage. Pour éviter tout quiproquo, vous pouvez y tremper un doigt et goûter, si c’est délicieux (déjà) c’est qu’il s’agit bien de votre gâteau en cours de préparation, sinon …

 

Si vous êtes pressés, vous avez déjà mis le four à préchauffer. Maintenant il s’agit de remplir vos moules avec cette chose très humide et épaisse. Les moules à cannelés font l’affaire, moi j’utilise des moules de tailles diverses pour obtenir des gâteaux grands et petits. Ne pas les remplir à ras bord, car à la cuisson ça va gonfler et déborder, rapidement on prend le tour de main si on s’applique.

Quand le four est chaud, on enfourne les moules pour trente minutes de cuisson. Pendant ce temps je garnis d’autres moules. Rappelez-vous que j’avais prévu d’en faire beaucoup. L’odeur de la cannelle se répand dans la maison, et à l’extérieur les passants lèvent les yeux vers mes fenêtres, le nez frémissant. Vous pouvez les saluer, mais ne les faites pas entrer, vous ne vous êtes pas cassé le bonnet pour nourrir le quartier. Une autre fois peut-être.

Une fois que tous vos gâteaux sont cuits, laisser les refroidir. Ca vous laisse largement le temps de vous attaquer à la vaisselle. Le plus tôt sera le mieux, car le reste de pâte collée dans le plat pourrait devenir pénible à retirer s’il sèche.

Votre cuisine est redevenue nette et impeccable, une douce odeur sucrée s’est répandue dans les pièces de votre appartement, après l’effort le repos, comme préconisé en entame de ce billet. Il est l’heure de préparer un thé, accompagné de petits gâteaux. Les plus gros je les réserve pour un gros quatre heure, après une longue promenade en forêt. D’où l’utilité d’en faire de toutes les tailles, adaptés à toutes les circonstances.