Mme Oghly qui anime deux PME dans le service informatique et préside le Medef Ile-de-France, n'économise pas son énergie pour promouvoir la place des femmes dans la direction et la gestion des entreprises, domaine qui peut paraître parfois caricaturalement masculin. Le mouvement qu'elle anime, fondé en 1945, compte quelque 2 000 membres organisées en quarante délégations. Ayant pour objectif de vaincre l'isolement des dirigeantes, le mouvement a fait souche en Belgique, en Grande-Bretagne et en Allemagne.
« Les femmes ne se mettent pas toujours en avant, elles sont plus souvent vice-présidentes que numéro 1. Mais elles exercent des milliers de mandats en France, ce que nous encourageons », explique Mme Oghly. Selon elle, un quart des entreprises sont dirigées par des femmes, mais ces dernières assurent 28% des créations. « Elles démarrent plus tard, pour d'évidentes raisons, dans des entreprises souvent plus petites, avec moins de capital ».Mais leur réussite n'est pas inférieure, souvent marquée par une attention plus forte portée au dialogue et au bien-être des salariés, avec un atout dans le domaine financier. « Nous voulons que la place des femmes soit reconnue, mais nous refusons les quotas ».
A Strasbourg, Mme Oghly confirmera son intention de constituer une délégation en Alsace, région qui compte quelque 80 adhérentes de la FCE.
>>>>Colloque au Parlement européen à Strasbourg les 22 et 23 février. Entrée libre sur inscription auprès de Karine Lions, Tél: 01 45 62 27 81, klcom@wanadoo.fr Crédit photo : Pat/Stock Exchange