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Minimalisme et barefoot: deux sites intéressants...

Publié le 16 août 2011 par Sylvainbazin
Le sujet fait toujours débat et en tous les cas les modèles minimalistes sont de plus en plus présents sur le marché, faisant le bonheur des coureurs aux pieds "dynamiques" et même parfois des autres.
Si le sujet prend parfois une coloration "passionnelle" il est des sites intéressants qui essaient d'aborder le débat de façons scientifiques ou en se référant aussi à l'histoire de la course à pied, ce qu'on oublie parfois un peu trop vite dans notre monde si friand de nouveauté (en même temps, c'est sympa la nouveauté!).
Je vous conseille donc d'aller faire un tour sur le site du Docteur Steven Robbins
https://sites.google.com/a/stevenrobbinsmd.com/stevenrobbinsmd/
Son point de vue est à la fois intéressant et troublant, car complètement radical: pour lui les chaussures minimalistes ne sont qu'une trouvaille marketing de plus, car elles ne reproduisent pas du tout le pied nu: tant qu'il est isolé du sol, ses qualités proprioceptives et sensitives ne sont pas mis à contribution "naturellement", que ce soit avec une semelle très fine ou pas. Pour lui, les chaussures plates, avec ou sans orteils détachés (il explique bien que cela ne compte pas dans la foulée, ce qui pour le coup est assez convaincant: le réflexe du pied est de "grouper" les orteils en phase de propulsion comme d'amortissement), apportent autant de déséquilibre et de contraintes qu'une autre...
Ses échanges avec le docteur Lieberman, un des chantres du minimalisme, sont assez intéressants. Après qui a raison... Chacun pense avoir la clé du problème et de la physiologie du coureur, et de bons arguments.
Et si on se tournait également du côté des coureurs? Et des anciens, même, histoire de bien comprendre que ce débat, s'il rencontre une ferveur inédite, n'est pas des plus nouveaux.
Ainsi, j'avais déjà cité dans un précédent article Gordon Pirie qui dans son How to run far and injuries free conseille de courir avec les chaussures le plus près du pied possible, et les plus légère possible. En fait, pour lui, une enveloppe de cuir fine pour l'empeigne et une semelle des plus fines conviennent. Le pied est ainsi libre et le travail des muscles optimum.
A la même époque, de l'autre côté du rideau de fer, Emile Zatopek s'entraînait quant à lui très souvent avec des bottes militaires, ce qui lui permettait "de se sentir léger le jour de la course". Une forme d'entraînement qui a également fait des adeptes.
Minimalisme et barefoot: deux sites intéressants...Photo: Bruce Tulloh remporte le 5000 m aux championnats d'Europe à Budapest en 14'. Un dernier 400m en 57" et le tout pieds nus. Il choisissait de courir ainsi en fonction de la piste. 


Ainsi même Bruce Tulloh, sans doute le coureur le plus titré parmi les adeptes du barefoot (j'exclue ici Bikila qui n'avait pas vraiment choisi de courir pieds nus à Rome et qui a ensuite adopté les chaussures avec de meilleurs références chronométriques, imputables ou non au chaussures...), s'entraîner l'hiver avec des boots, à l'instar de Zatopek, pour renforcer sa puissance musculaire. Comme quoi le problème est complexe...
Sans aller dans cet écart extrême, il n'y a pas bien longtemps, lorsque j'étais un vrai coureur, on disait le plus souvent qu'il fallait s'entraîner avec des chaussures assez lourdes et par contre pour la compétition privilégier les modèles les plus légers, ceux qu'on appelle maintenant "racing flats"...
Si vous voulez en savoir plus, lisez aussi cet intéressant article sur l'histoire de la course pieds nus:
http://runningtimes.com/Print.aspx?articleID=22417


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