genre: comédie
Année: 2005
durée: 1h50
l'histoire: Andrea débarque à New York et décroche un job en tant qu'assistante de la tyrannique directrice d'un prestigieux magazine de mode. Mais très vite, la vie d'Andrea devient un enfer.
la critique d'Alice In Oliver:
Le sujet du Diable s'habille en Prada, réalisé par David Frankel en 2005, annonçait une comédie pleine de promesses.
En effet, à travers l'histoire d'une belle jeune femme, Andrea (Anne Hathaway), qui débarque à New York, et qui devient l'assistante de Miranda (Meryl Streep), David Frankel propose une satire de l'univers de la mode, un milieu branchouille et composé de véritables requins.
A partir de ce concept prometteur, on attendait évidemment beaucoup de la confrontation entre Andrea et Miranda.
Le Diable s'habille en Prada se divise alors en deux parties très distinctes. Dans la première, Andrea découvre le milieu de la mode.
David Frankel prend le temps de décrire son héroïne principale.
Andrea est une belle jeune femme. Malheureusement, Andrea n'a pas confiance en elle. Elle est naïve, maladroite, beaucoup trop gentille et s'habille comme un sac. D'ailleurs, Miranda, la directrice d'un prestigieux magazine de mode, ne manque jamais de lui faire remarquer.
Cette dernière est la caricature parfaite d'un milieu hautain, narcissique et basé uniquement sur le paraître et le culte du corps.
Dans la peau de ce personnage vaniteux et excessif dans ses comportements, Meryl Streep est plutôt convaincante, même si l'actrice se contente de cabotiner. A travers le portrait de cette femme odieuse et véhémente, David Frankel livre une critique caustique et acerbe de la mode.
Malheureusement, le film sombre totalement dans sa seconde partie.
Et ceci est marqué par la transformation d'Andrea, qui devient une reine de beauté, obnibulée par son physique, son maquillage et sa gamme de vêtements.
En vérité, ce changement est plutôt une bonne idée, mais terriblement mal exploitée par le réalisateur, cette comédie sombrant peu à peu dans une histoire d'amour stérile et bancale.
Pire encore, le film perd totalement son sujet et finit presque par faire l'éloge du milieu qu'il est censé critiquer.
Finalement, David frankel nous dit que cet univers n'est pas si mauvais, transformant alors sa diablesse (donc, Miranda) en personne subitement humaine, et protégeant sa nouvelle assistante.
En vérité, Le Diable s'habille en Prada n'est qu'une nouvelle comédie qui s'adresse surtout (et presque exclusivement) au public féminin.
David Frankel déçoit énormément dans la seconde partie du film, tombant dans le piège de la comédie formatée.
Au final, pas très étonnant que ce navet ait séduit un public déjà conquis à l'avance. Ne parlons même pas de la performance d'Anne Hathaway, aussi cruche que son personnage.
Note: 06/20 (pour la première partie du film)
Note naveteuse: 16/20 (pour la seconde partie du film, totalement insupportable)
Le diable s'habille en Prada