(prise de position)
Aujourd'hui, au regard des critères structurant traditionnellement les élections et indépendamment de la conjoncture électorale, je ne vois pas comment Nicolas Sarkozy pourrait ne pas être battu.
Il faudrait que le corps électoral bascule à droite par discrédit de la gauche. Je n'y crois pas. Les sondages ne montrent pas une telle évolution. Reste possible (mais peu probable) un nouveau 21 avril !
Cette victoire de la gauche a quelque chose de négatif. Les finances ne sont pas bonnes ou mauvaises, les caisses sont vides et cette fois-ci l'expression n'est pas relative mais juste précise. Les salaires des fonctionnaires sont payés à "coût" d'emprunts et l'Etat est en limite de rupture : sa capacité d'emprunt est nulle hors le déficit programmé.
Si la gauche l'emporte, elle ne pourra que réduire le nombre de fonctionnaires, reporter l'âge de la retraite et baisser les prestations sociales ; le tout avec un zeste d'augmentation des impôts sur les riches pour faire justice sociale.
Bien pire que la période Jospin, celle qui s'annonce sera un échec, non technique, mais au regard des attentes des électeurs. La conséquence de tout ça sera une nouvelle poussée de l'absentéisme à gauche mais à droite aussi au seul bénéfice de Marine Le Pen. J'anticipe ici, un 25% au premier tour de 2017.
Reste que je ne vois pas d'alternative se dessiner.
Avec Sarkozy en 2012, on peut penser qu'on ne sera pas mieux géré (bien que je préfère quelques unes de ses options) qu'avec le PS, mais cela ne se ferait pas au détriment "de l'espérance de gauche".
cajj