Metz, bienvenue dans le bordel !

Publié le 16 août 2011 par Legraoully @LeGraoullyOff

On a pas fini de pavoiser place d’armes sur les extraordinaires chiffres de la saison touristique à Metz ; et c’est vrai qu’en ville on parle un peu toutes les langues et les objectifs braqués sur les nombreux monuments de la ville se multiplient.

Metz bénéficie ainsi de l’effet Pompidou et de la médiatisation qui l’a accompagné. Metz est une belle ville a-t-on pu lire un peu partout .  Sauf que…

En cet été, période cruciale pour le tourisme , Metz n’est qu’un vaste chantier . Les abords du centre Pompidou ne donnent pas envie de s’y aventurer (et de toute façon pour ce qu’il y a à y voir…autre bizarrerie de cet été messin…) , la place Mazelle est un terrain vague en plein centre-ville, bordé de son immonde parking qui est une injure à notre ville, et les chantiers ont poussés ainsi aux quatre coins de la cité rendant la circulation plutôt périlleuse mais surtout donnant à Metz l’image d’une ville bordélique en décrépitude. Et ce n’est pas l’état des routes qui y changera quelque chose…circuler à Metz se fait aux risques et périls de vos pneus, de vos suspensions voire de votre pot d’échappement ou de vos chevilles.

Alors bien sûr , la municipalité nous dira qu’elle a hérité de cette situation de part l’immobilisme de l’ancienne majorité qui elle répliquera qu’il faut savoir gérer l’urgence ou que le mettis, en partie responsable de cet état de fait, n’était pas vraiment une nécessité. La vérité se situe au milieu de tout celà.

Il n’en reste pas moins que cet état de fait nuit à l’image de Metz et risque de gâcher un peu l’élan qu’elle connait depuis un peu plus d’un an. Soyons franc , vu la gueule qu’offre la capitale Lorraine en ce moment , si j’étais touriste je n’aurais pas envie de revenir ; et je n’aurai surement pas envie de revenir au centre Pompidou au vue de l’indigente programmation qu’elle offre actuellement.

On a du mal à comprendre par exemple comment le centre Pompidou, projet pharaonique qui a mis plusieurs années à germer, a pu se construire au milieu d’un tel no-man’s land donnant aux visiteurs l’impression d’un espace bâclé.

Même le parvis des droits de l’homme est une franche déception, très minéral , triste, et rarement animé. Et là, ce n’est pas la faute à Rausch…

Le démarrage de tant de chantiers simultanément laisse à penser que du côté de la mairie , on a voulu ainsi tout faire vite et avant 2014, pour ensuite tirer bénéfice des travaux terminés avant les élections municipales, au mépris d’une concertation qui semble peu évidente et d’une planification logique des travaux . Il faut faire tout, et tout de suite. On est donc pas à l’abri de voir de nouveaux et gros échecs comme le parking Mazelle ou le parvis des droits de l’homme.  Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation dit l’adage. Sans doute ne faut-il pas non plus confondre intérêt des messins et intérêts de la majorité municipale…les élections régionales du printemps dernier l’ont démontré, au rythme actuel, les municipales de 2014 le confirmeront.