Qui sont les PEUHLS.

Par Ananda

Anthropologie

Sur le plan génétique et anthropologique, les Peuls appartiennent au phylum libyen. Compte tenu du logement géographique l'expression ; « Berbères prolongés » attribués en général aux Berbères de la région subsaharienne pourrait convenir...néanmoins sur les plans culturels et linguistiques, ils ont des caractéristiques qui leur sont absolument spécifiques.

Phénotype

Le type "peul" a toujours posé question. Bien que leur langue comporte des racines sémites, le type peul ne saurait être confondu avec celui des populations du Maghreb ou avec celui de populations arabes ou arabo-perses Maures,anciennement installées au sud-Sahara. Les observateurs ont ainsi noté trois grands invariants:

- 1. égyptien ou primer-ber ( type méditerranéen )

- 2. syro-lybien ( type indo-méditerranéen )

- 3. sumérien ( type Sérère )

Ces types peuvent être isolés ou associés. Ils peuvent être influencés par un apport bantu en particulier dans la région du Soudan centre-ouest, du Tchad et en Sénégambie et / ou Maure ( en Mauritanie et Futa-Toro ).A ce type méditerranéen s'associe une grande taille qui les fait sortir du type berbère classique, généralement de taille moyenne.C'est pourquoi il fut comparé dès le XIX siècle à des types méditerranéens de haute taille d'origine indo-iranienne ou indo-aryenne de l'Asie Centrale et des confins de l'Iran.La taille des Peuls les placent en effet parmi les peuples les plus grands sous la toise,( Nordiques d'Europe, Nilotes d'Afrique, Lascars de l'Inde, etc. ).A ceci s'ajoute une possible influence touranienne[55] ( suspectée dès le XIX siècle ) et mongoloïde importantes, peut-être originelles ( Moreau ). [56]Sur une même région il peut exister une grande disparité du type foul. Endogamie ou au contraire métissage avec des populations locales ont apporté une grande variété de types( Marguerite Dupire )[57]. Les Peuls ont pour la plupart le teint clair , ( rawnee perr ), à cuivré.Le métissage avec les populations noires s'est accéléré depuis environ deux cent ans dans la région Sénégambienne et Centre-Afrique, mais il voit toujours à peu près les mêmes groupes associés ; le groupe bantu et le type sumérien ( Sérère )[58].Avec les nombreux brassages ethniques, on rencontre aujourd'hui, chez les Peuls, des individus de teints et traits de visage variés. Mais la « couleur de peau » n'est pas la seule de leurs caractéristiques, l'aspect longiligne à maigre, la finesse des traits et des attaches ( chevilles, poignets ), les caractérisent également.

Phylogénétique

Dans le cadre de l'opération de génétique mondiale des populations, en vu du Projet de séquençage du génomehumain, initialisée en 1995 par Luigi Luca Cavalli-Sforza, celle-ci semble marquer une origine à la fois de l'Inde (Hindou kouch ) et de l'Iran ( Indo-iraniens appelé aussi Indo-aryens ) arya pour les Peuls. Il a été relevé au sujet d'un prélèvement effectué sur un groupe fula du Burkina Faso les conclusions suivantes :

« L'étude des séries d'allèles, de l'haplogroupe P (M45) (haplogroupe asiatique) montre une combinaison génétique particulière pour ce groupe présentant une mutation allélique neutre : M46 (adaptation au paludisme) - Rhésus (Rh) similaire à celui de l'ensemble des Africains et particularités immunologiques proches de celles des Bantous groupe ethnique subsaharien établis du Soudan à l'Atlantique - Une observation approfondie de l'ADNmtpour les femmes et du chromosome Y (Y-ADN) pour les hommes, distingue la présence des marqueurs M 9 haplogroupe k (marqueur eurasiatique présent à 97 % en Iran) ; M 89haplogroupe F (marqueur du Moyen-Orient présent à 90% chez les populations d'Asie centrale) présent à (18 %) chez les Peuls ( il est à 19 % chez les Arabes et 21 % chez les Afghans ) ; M 20 haplogroupe L (marqueur indien présent à 50 % en Inde du Sud)[59] »

Héritage culturel

La transmission orale des traditions et des légendes est très importante chez les Peuls. Enseignée auprès des adolescents par les personnes les plus âgées et en particulier les femmes au travers de chants, de comptines. La langue est encore essentiellement orale et transmise par les femmes. Elles véhiculent l'histoire du peuple, ses exploits, ses rites et ses vertus.

Goût prononcé pour les langues, la poésie, les louanges, les épopées ( joutes verbales : Kirlé au plur. ; Hiirdé au sing. ), développement d'une littérature. La plupart des Peuls sont polyglottes. La beauté est recherchée, la probité, la sagesse, l'intelligence et la discrétion figurent parmi les règles à suivre du pulaaku, ces règles souples régissant la « pulanité ».

Artisanat

L'artisanat peul est également important : couvertures munja, bijoux en or et en fer, colliers en cuir et perles. La manufacture est l'affaire des « actants ». Les nomades peuls ne sont pas artisans, ils passent des commandes chez les autochtones des pays qu'ils traversent. Les nomades fabriquent eux-mêmes les calebasses, les chapeaux coniques. Les Peuls sédentaires pratiquent l'artisanat, un artisanat typiquement peul, mais on peut trouver dans certaines zones des fusions de styles ethniques. Chez les Peuls sédentaires, il existe des castes d'artisans, les maboulé, qui sont des tisserands ; les wailoubé s'occupent des productions en métal, alors que leurs femmes pratiquent la poterie ; les garankobé s'occupent du cuir, les laobés travailleur du bois.

Les hommes peuls nomades portent le boubou, souvent de couleur bleu indigo, ils ont la tête enturbannée, comparable au litham des Touaregs, et portent un pantalon bouffant. Le chapeau conique est porté et souvent ils y accrochent une plume d'autruche. Les talismans ou gris-gris, sont portés pour se protéger des djinns. Les femmes portent le pagne, bleu indigo, et le boubou de couleur très foncée, parfois noire. Les Peuls sédentaires adoptent parfois le style des ethnies avec lesquelles ils cohabitent, chez les hommes le chapeau conique est porté, ils portent aussi des bonnets souvent de couleur blanche, le couffouné, parfois rond ou carré. Ils portent une courte tunique, par dessus laquelle ils mettent un grand boubou, souvent de couleur blanche, bleu foncé, le doloké. Les femmes portent le pagne, et le boubou, et attachent sur leurs têtes un mouchoir, moussor.

Les femmes peules pratiquent le tatouage des lèvres et des gencives en indigo, des paumes de la main et des pieds. Elles percent leurs oreilles et y insèrent des anneaux d'or, ou des boucles d'oreilles d'or imposantes et torsadées. Elles mettent un petit anneau soit en or ou en argent aux narines. Les jeunes filles ont à leurs poignets et à leurs chevilles plusieurs anneaux d'argent ou de cuivre symbolisant leur richesse.

Traditionnellement, les hommes peuls se tressent les cheveux, avec deux tresses qui descendent le long des tempes. Chez les sédentaires, certains laissent leurs cheveux longs, qu'ils enduisent de beurre de karité, beaucoup se rasent le crâne vers l'âge de 50 ans. Chez les femmes, l'art de la coiffure est très développé, pour la coiffure elles se servent de pièces de monnaie, de cauris, de beurre de karité, de perles. Les femmes sédentaires réalisent des coiffures en cimier. Les femmes bororos ramènent en chignon leurs cheveux à l'avant, le reste des cheveux sont sectionnés en plusieurs parties qu'elles tressent, et qui retombent sur les côtés de la figure et à l'arrière de la tête. Les coiffures sont nombreuses, en forme de losange, triangle, et plusieurs noms leur sont donnés. Malgré la diversité des coiffures chez les femmes Peules, le plus souvent les hommes et les femmes sont coiffés de la même façon. Les Peuls aux cheveux très lisses portent les cheveux courts, les femmes portent deux ou trois nattes simples avec un voile fin à l'arrière de la tête, simple ou richement décoré. Le "cheveu" est très investi chez les Peuls, et si leur nature le permet, la femme préfèrera les porter aussi longs que possible.Cependant, la coiffure féminine sera toujours « nattée », richement décorée ou semi-couverte en public.La jeune femme " moderne ", les portera mi-longs.

Culture PULAAR et le monde.