OK
Je souhaite également recevoir
les bons plans et offres partenaires
la newsletter des professionnelles
Sur le même thème Fukushima : de la catastrophe nucléaire à la crise alimentaire Fukushima : des taux de radioactivité mortels relevés autour de la centrale A cause des émanations radioactives provenant de la centrale accidentée de Fukushima, les Japonais ne sauront bientôt plus quoi manger. Après le boeuf et les fruits de mer, ce sont les champignons qui sont aujourd'hui pointés du doigt.
Au Japon, la crise alimentaire continue d'inquiéter les consommateurs. Alors qu'un séisme de magnitude 6 sur l'échelle de Richter a de nouveau secoué la préfecture de Fukushima la nuit de vendredi à samedi, et que l'exploitant TEPCO (Tokyo Electric Power Company) peine à mener son opération de décontamination des eaux, la liste des aliments contaminés continue de s'allonger.
En effet, la préfecture de Fukushima vient de recommander aux Japonais de ne pas cueillir de champignons, après la découverte d'un taux de césium radioactif neuf fois supérieur à la normale dans des champignons cultivés à Soma, à 40 kilomètres de la centrale de Fukushima.
Des niveaux de radiation dépassant les doses recommandées ont déjà été mesurés dans du thé, du lait, des animaux d'élevage et plus récemment dans des fruits de mer pêchés au large des côtes nippones. Ces mesures ont été effectuées à des distances pouvant aller jusqu'à 360 kilomètres de la centrale nucléaire, dévastée par le tremblement de terre du 11 mars.
D'après le quotidien japonais Yomiuri, l'agence nationale des eaux et forêts a exhorté la préfecture de Fukushima à bloquer les exportations de bois et de charbon, stockés à l'air libre depuis la catastrophe. Mais pourquoi se limiter au bois quand on sait que tout ce qui est cultivé ou élevé à proximité de la centrale est fortement contaminé ?
Afin d'informer la population des risques encourus, Greenpeace a pour sa part réclamé un étiquetage immédiat des produits de la mer, précisant pour chacun les taux de radioactivité relevés. Selon l'ONG, cette question est particulièrement urgente, la saison de pêche au chalut étant sur le point de commencer sur les côtes de Fukushima et d'Ibaraki. De plus, contrairement à la viande bovine, aucune loi n'est en vigueur pour tracer l'origine des crustacés pêchés.
Mais pour le gouvernement le pire reste à venir avec la saison des récoltes de riz. En effet, la moitié du riz cultivé au Japon se trouve dans une zone potentiellement atteinte par les radiations de la centrale de Fukushima. Le ministère de l'agriculture a annoncé une multiplication des contrôles avant le début de cette récolte, qui doit avoir lieu dans un mois.
Au regard de la crise alimentaire que traverse le Japon et de l'incapacité du gouvernement japonais à y faire face, faut-il encore se poser la question de la sortie du nucléaire ?
Alicia Muñoz