Ca a commencé comme ça. Et les ministres n'étaient pas moins bêtes:
Le 16 août 1861, sous le règne de Napoléon III, Julie-Victoire Daubié, une institutrice de 36 ans, militante entêtée des droits de la femme, passe avec succès le baccalauréat à Lyon. Elle est la première Française dans ce cas.
Le ministre de l'Instruction publique refuse de signer le diplôme au prétexte qu'il « ridiculiserait le ministère de l'Instruction publique » ! Son successeur Victor Duruy montrera beaucoup plus d'ouverture d'esprit en faisant voter en avril 1867 une loi imposant l'ouverture dans chaque commune de plus de 500 habitants d'une école primaire réservée aux filles.
C'et là: http://www.herodote.net/almanach/jour.php?ID=2805
Soixante ans auparvant un abruti intéressant écrivait ceci:
Les deux sexes sont parfaitement égaux. Il faut, cependant, que chacune des moitiés du genre humain s’en tienne à l’espace qui lui a été assigné par la nature ; celle-ci n’a pu agir que pour le mieux dans la distribution des rôles ; celui de la femme étant plein de noblesse, il est déraisonnable et aliénant pour elle de singer le sexe fort. La grande majorité des épouses, des mères et des jeunes filles, c'est-à-dire les « têtes saines », accepteront sagement le sort qui leur échoit ».
Sylvain Maréchal,Projet de loi portant défense d’apprendre à lire aux femmes, 1801.
Six ans plus tard, les ouvriers anglais auraient le droit de vote...pas les ouvrières!
Nius venons de loin!
Pour conclure, allez, on la ressort la vieille blague: Victor Duruy créa les premières écoles de filles publiques... à haute voix, c'est rigolo! enfin, un peu...