Alors que la question de l’euthanasie semblait désormais enfouie dans le débat public, elle a ressurgi de manière particulièrement vigoureuse à la suite de la révélation d’un cas présumée au sein du Centre Hospitalier de la Côte Basque. En effet, un médecin Bayonnais aurait mis l’initiative de provoquer la mort de quatre patients afin d’abréger l’immensité de leurs souffrance dans la mesure où elles étaient en fin de vie de façon très avancée. Il s’agit d’un éternel débat qui interroge l’opinion publique ainsi que le corps médical sur la question de savoir si les médecins doivent avoir l’opportunité d’administrer la mort lorsque celle-ci apparaît inévitable dans les heures prochaines et que le patient subit d’atroces souffrances. Néanmoins au lieu d’entrer frontalement dans ce débat, il nous appartient surtout d’appeler les pouvoirs publics, les professionnels de santé, les organismes de protection sociale (assurance maladie et mutuelle santé) mais également les patients à s’interroger une bonne fois pour toute à propos de cette thématique. A ce propos, il convient d’ailleurs de noter que les mutuelles santé organisent régulièrement des discussions internes avec leurs adhérents à ce sujet.
Dès lors au même de ce qui se fait dans certaines associations ou encore mutuelles santé, il serait de bon aloi de lancer un véritable débat national autour de l’euthanasie à condition que celui soit dénué de tout hypocrisie. En attendant, Xavier Bertrand et Nora Berra ont réagi à cette information par le biais d’un communiqué à travers lequel ils souhaitent que la lumière soit faîte sur cette affaire : « Ils souhaitent que les équipes puissent continuer à travailler dans la sérénité pour l’intérêt et la sécurité des patients pris en charge dans cet établissement. En parallèle de la procédure judiciaire, les ministres ont demandé à l’IGAS de mener une enquête administrative afin d’analyser le fonctionnement de l’établissement, les procédures de contrôle interne et la prise en charge des patients dans le service concerné ». Ainsi au-delà de cette affaire précise, il convient surtout d’élever le débat pour réfléchir à la pertinence du recours à l’euthanasie dans certaines hypothèses très précises comme cela se fait parfois à l’étranger. Cependant au regard de la gravité de cette question et des enjeux humains, médicaux et religions qui rentrent en considération, il serait peut-être préférable de lancer un référendum.