1949. Ip Man arrive à Hong-Kong avec sa famille. Il ouvre une école de Wing Chun mais peine à trouver des élèves. Les premiers d’entre eux s’attirent des ennuis et oblige Ip Man à affronter les autres maîtres d’école d’arts martiaux…
Ip Man 2, deuxième volet de ce qui constituera la saga « Ip Man » - lorsque le troisième opus débarquera - est une grosse farce. Disons-le...
Je n’avais pas pris le recul lors du premier volet mais en visionnant ce deuxième tout est dit. Il n’y a pas un moment où l’on peut prendre les choses sérieusement. C’est impossible. Pas avec une telle propagande nationaliste exposée de but en blanc. Pas avec ce personnage de boxeur blanc, le méchant de service, caricatural à souhait. J’adore, c’est à l’ancienne avec le côté xénophobe (sarcasme lorsque tu nous tiens). On ne le prend donc pas au sérieux une seconde, on va se rassurer comme ça. Avec Ip Man 2, on se croirait même parfois dans le jeu vidéo Street Fighter tiens, surtout vrai pour les combats sur le ring. Le ring justement. Je me serais cru revenir plusieurs années en arrière où gamin j’assistais amusé aux épisodes qui constituaient la saga Rocky. La même émotion, la petite chair de poule durant les combats et tout et tout. Ip Man 2 est un bon divertissement avec son lot de combats qui vaut le coup d’œil, une spéciale pour l’affrontement entre Donnie Yen et Sammo Hung Kam Bo. Par contre, faire appel à des personnages du premier opus qui n’étaient franchement pas nécessaire et qui se paient le luxe de ne rien apporter ici, je n’ai pas compris. Ce devait sans doute être pour le côté marketing ou nostalgique, on va dire ça.
Ip Man 2 reste un biopic qui se veut toujours autant fantasmé, à la réalité passé transformée. On aurait aimé voir un Ip Man plus humain bien que des artifices tentent de nous le montrer tel quel. Il n’y a rien à faire de ce côté-là tant Ip Man semble être de ces personnages issus des légendes chinoises. On regrettera aussi un scénario un peu léger aux personnages stéréotypés. On notera tout de même de superbes décors avec une reconstitution de Hong Kong réussie. Le casting, rien à redire. La réalisation se tient. Un révisionnisme (idéologique) à vomir. Et pour finir : Vivement le Ip Man de Wong Kar Wai !
I.D.