C’est drôle mais sérieux, attachant, délicieux, savoureux, malicieux, bref un enchantement.
«Comme je l’ai toujours dit à Marcel Proust, il ya trois choses qu’on ne peut pas faire dans la vie: triompher de l’administration, attirer l’attention d’un garçon de café qui a décidé de vous ignorer et partir à la recherche du temps perdu.»Naturellement, il est déçu. Le pays a changé. Il ne retrouve plus rien de ce qu’il a connu. Après la maison de ses grands-parents, il visite celles des hommes célèbres : celles de Mark Twain, de Faulkner, d’Abraham Lincoln, d’Elvis Presley.Il est seul sur ces routes interminables et il a le temps de réfléchir et de noter tous les dysfonctionnements de son pays. Tout y passe: la pauvreté, l’emprise de la publicité et des super marchés, l’intégration des minorités, le manque de culture et l’ignorance du plus grand nombre, la criminalité, le système de santé, les drogues, les problèmes de l’environnement. Tout cela à travers les anecdotes amusantes d’un voyage allègrement mené.J’ai beaucoup aimé. Keisha et Clara également. Motel Blues de Bill Bryson, The Lost Continent, Traduit de l’anglais par Christiane et David Ellis.(Petite bibliothèque Payot/Voyageurs, 1989/2003, 400 p.)