Le psychologue Kris Kelvin est envoyé sur la station où des scientifiques sont chargés d'étudier la planète Solaris qui est entièrement recouverte d'un océan de matière protoplasmique. Mais à peine atteint-il la station, où ne vivent plus que deux scientifiques à moitié fous, que des choses étranges se produisent...
Solaris (1972, 2h49), film soviétique d'Andreï Tarkovski, avec Natalia Bondartchouk, Donatas Barionis...
Tiré du célèbre roman éponyme écrit en 1961 par l'écrivain polonais Stanislas Lem (que,
Je pense que je vais avoir du mal à vous donner un avis sur la forme de ce film, car je ne suis pas un habitué de ce genre de cinéma. Même si, visiblement, le réalisateur lui-même n'était pas content de son film, je ne saurais vous dire en quoi il est bon, et en quoi il est mauvais, techniquement parlant. Je lui reconnais tout de même quelques plans magnifiques, notamment dans sa première partie. Je pourrais par contre vous donner mon ressenti vis-à-vis de ce long-métrage (trop long ?). Ce que j'en ai tiré, c'est un ennui sans fond qui a trouvé son paroxysme vers la fin, durant laquelle mon esprit a dû faire quelques pauses. C'était si soporifique que, il faut bien l'avouer, je me suis endormi... Habituellement, je trouve que la lenteur, si elle est bien utilisée, ne nuit pas à un film. Je ne suis pas un fan absolu des films de SF hollywoodien qui, sous prétexte de ne surtout pas ennuyer le spectateur (entendez par là, le faire fuir, ou le faire zapper), nous proposent de la bouillie pré-mâchée avec des courses poursuites, des montages à la hache et des scénarios limités à la portion congrue (quand, par chance, il y en a un). Non, cette vision là du cinéma n'est pas forcément ma tasse de thé (bon, de temps en temps, pourquoi pas, histoire de lâcher prise). Mais là, tant de lenteur a fini par m'achever.
Quant au fond, même si là encore je ne suis pas sûr de posséder assez de culture science-fictive pour tout saisir, j'ai trouvé à ce film de bonnes idées. Bien sûr il y a cette entité extra-terrestre, mais aussi la confrontation des êtres humains face à l'entité, les rapports entre les hommes, etc.
Bizarrement, j'ai totalement occulté la version de Soderbergh (2002) avec George Clooney, alors que je sais l'avoir vu il y a quelques années. Si je le retrouve, je pense que je le reverrai avec un intérêt renouvellé.
Et c'est là que le chroniqueur que je suis est bien embêté, car à présent il est temps d'apposer une note à cette oeuvre. Bien sûr, noter un film ou un livre, est une affaire bien subjective. J'essaie à chaque fois de ne pas me laisser emporter par mon enthousiasme (ou, au contraire, par un ressenti négatif), et mettre une note trop élevée...
note :
A.C. de Haenne